Dans le cadre de l’organisation des élections générales d’août prochain, la Commission nationale des droits de l’Homme(CNDH), a organisé récemment une conférence débat sur le thème: « Vivre ensemble à l’aune des périodes préélectorale, électorale et post-électorale. Une occasion pour l’institution d’accompagner le Gabon en faveur de la tenue d’élections libres, crédibles, transparentes et pleinement respectueuses des droits de l’homme.
Il s’est agi pour le CNDH de s’interroger sur le constat fait qu’en Afrique et au Gabon en particulier, la période électorale a tendance à se muer, par une alchimie inqualifiable, en incivilités de tous genres. Pourquoi faut-il que ces périodes soient des occasions de déconstruction ? Quel Gabonais voudrait porter une si grande responsabilité devant l’histoire le pourquoi en Afrique et au Gabon en particulier, la période d’élection charrie-t-elle un climat acrimonieux d’incivisme? Pourquoi devient-elle des moments de crises, de tourments, de violence?
Autant de problématiques soulevées qui ont permis au président de la CNDH, Homa Moussavou d’affirmer que : « L’élection, faut-il le rappeler, est le mode de désignation par les citoyens de leurs représentants soit à l’échelon local, soit à l’échelon national. Normalement, elle est censée être vécue par toutes et tous comme une belle occasion de vitalité de la démocratie et de dynamisation des institutions par le renouvellement des dirigeants du pays ».
Selon lui, il est important de revenir aux fondamentaux à savoir que « la République Gabonaise est une et indivisible ».
« Voici des viviers axiologiques intemporels qui portent haut le vert-jaune –bleu réfutant ainsi le rouge rutilant aux antipodes extrémistes. Qui a dit qu’en politique, il n’y a pas de morale ? De quelle école de science politique tenons-nous la vacuité d’après laquelle en politique il n’y a pas d’éthique. Chers politiques, évitons d’entraîner la jeunesse de notre beau pays dans les abysses de nos basses besognes, pour le seul règne de la titromanie . Cette façon de faire la politique en creux et au mitan de la violence est contre-productive et inhumaine. Assurément, seul notre vivre-ensemble est le meilleur gage de sécurité et de stabilité sociale », a-t-il dit
Pour le CNDH, le « VIVRE-ENSEMBLE » devrait être notre centre d’intérêt. « C’est cette communauté de vie, de valeurs et de destin partagés qui nous demande d’abdiquer devant nos intérêts nombrilistes au profit de l’intérêt général ».
Par ailleurs, les commissions nationales des droits de l’homme ont une mission duale : la promotion et la protection des droits de l’homme, tels que décrits dans les principes de Paris qui forment le terreau de ces autorités administratives indépendantes, mais, en 2020, une réflexion a été menée, sous les auspices de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et de l’association Francophone des Commissions nationales des droits de l’homme (AFCNDH), ayant abouti à l’impérieuse nécessité d’impliquer les Institutions nationales des droits de l’homme dans les processus électoraux.
Raïssa M