POLITIQUE : EN RÉAGISSANT SUR LA « CANDIDATURE » D’ALI BONGO ONDIMBA, CHAMBRIER N’A-T-IL PAS EXPOSÉ SES INSÉCURITÉS ?

En réagissant précipitamment à la soit disante « candidature » pour la présidentielle 2023, du Président Ali Bongo Ondimba qui avait indiqué le 12 mars dernier qu’il serait là en 2023, aux côtés des militants du Parti démocratique Gabonais (PDG) et que la seule issue serait la victoire, Alexandre Barro Chambrier semble être tombé pieds et poings liés dans le piège tendu par Radio France Internationale (RFI) et a ainsi démontré comme beaucoup le pensent ses insécurités au sujet de la présidentielle de 2023.

« Chers Camarades, 2023 approche à grands pas. Je serais là avec vous. Je serais là avec vous, pour vous. La seule issue sera la victoire, une victoire franche, nette indiscutable. » Ali Bongo Ondimba.

Alors qu’il est lui-même, depuis bientôt deux ans, inscrit dans une campagne électorale qui ne dit pas son nom, l’ancien membre du parti au pouvoir qui semble avoir suivi avec nostalgie la célébration des 54 ans d’un parti dont il a été exclu, a critiqué la déclaration du DCP. Selon Alexandre Barro Chambrier, Ali Bongo Ondimba est « pressé de consolider son pouvoir coûte que coûte. »

Une position taillée en pièces par Jessye Ella Ekogha, le Conseiller Spécial en charge de la Communication du Président Gabonais, qui a déclaré, non sans une pointe de sarcasme que le Président Ali Bongo Ondimba n’avait jamais dit qu’il était candidat «(pour l’instant en tout cas) » En revanche, poursuit-il, « il a évoqué ceux qui confondent leurs rêves avec la réalité. À ceux-là, je comprends l’impatience, mais… toute chose vient à point à qui sait attendre ! » A-t-il déclaré sur Twitter.

Alors qu’est-ce qui justifie cette agitation du président Chambrier dont les multiples tournées à l’intérieur du pays semblent tenter de masquer une certaine fébrilité au sujet de son leadership national. Ces derniers mois, les déclarations réputées intelligentes de l’ancien membre du gouvernement semblent avoir laissé place à un discours va-t-en-guerre, truffé d’invectives et d’attaques personnelles, comme cette déclaration totalement indigne sur l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont a été victime Ali Bongo Ondimba et dont il s’est totalement remis à en juger par l’intense activité politique et diplomatique dont il a été l’auteur ces derniers mois.

Pour un ancien cadre de l’opposition et proche de Chambrier , Alexandre Barro chambrier prépare l’opinion publique à sa future défaite. « Hors du PDG, il a été incapable de garder son siège de député face à un illettré politique » avant de poursuivre, « Barro Chambrier, comme Jean Ping avant lui, compte sur les frustrations, la violence, et l’ingérence extérieure pour prendre le pouvoir. Ça les énerve de faire face à un peuple qui n’est pas prêt à mettre le pays à feu et à sang pour satisfaire leurs égos ».

Grand commis de l’État passé par le Fond Monétaire International, on se serait attendu, malgré un bilan de plusieurs années au Gouvernement qui ne présage de rien, que l’ancien Directeur adjoint au FMI se prononce sur sa vision, son projet, avec des chiffres clefs, des stratégies pour les ménages, les entreprises, etc. Au lieu de ça, l’opinion publique Gabonaise semble devoir se contenter de petites phrases, et de postures populistes dont le champ lexical n’a rien à envier aux Buzz de Facebook.

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