POLITIQUE : LA « SOCIÉTÉ CIVILE », PROCHE DE JEAN PING ENGAGÉE POUR LA TRANSPARENCE ÉLECTORALE

Dans un communiqué daté du 13 juillet 2022, plusieurs organisations se réclamant de la « société civile » mais dont les responsables sont réputés, à cause de leurs activités politiques évidentes, rattachés à l’ancien candidat malheureux de l’élection de 2016 ont annoncé le lancement du PADTS ou « Appui à la transparence électorale et à la démocratie au Gabon ».

Une initiative soutenue par le « National democratic institue » un organisme américain entièrement financé par le gouvernement des États-Unis.
Selon un de nos confrères, ce projet « Vise à déployer au Gabon et à l’international, une grande campagne de mobilisation, de sensibilisation et de plaidoyer dont les principales articulations permettront de réaliser des interventions stratégiques destinées à crédibiliser le processus électoral, à obtenir l’inclusion de la société civile et contribuer à la construction et à la consolidation de la démocratie au Gabon. » Tout un programme ambitieux mais déjà handicapé par la qualité de ses auteurs.

En effet, le révérend Bruno Ngoussi, Marc Ona Essangui, et Georges Mpaga, sont des personnalités clivantes, reconnues pour leur profonde aversion envers les autorités gabonaises, malgré les affinités économiques des uns et des autres avec le « régime ». Lors de l’élection présidentielle de 2016, ces trois personnalités avaient clairement affiché leur soutien à un des candidats, parfois avec des appels à peine dissimulés au renversement des institutions, ou en battant campagne pour lui. L’une d’elle a même participé aux réunions visant à désigner ce candidat au détriment d’un autre au nom du concept « Tous sauf les fang ».

A moins qu’au Gabon la « société civile » ne doive se résumer qu’à un amalgame de personnalités et d’organisations qui n’ont en commun que d’avoir le « pouvoir » en horreur, le PADTS, comme la fumeuse application « REGAB » en son temps, n’a aucune crédibilité à jouer les juges de paix. Au contraire, l’histoire a montré que ces organisations et ces plateformes dites apolitiques participent en réalité de la stratégie de conquête du pouvoir de certains candidats.

Par ailleurs, les organisations internationales, telles que « National democratic institue » faute d’être accusées de financer des mouvements politiques dans un pays étranger, ce qui, au demeurant est interdit dans leurs propres pays, devraient se renseigner sur le pédigrée des personnalités qui se présentent à elles comme étant les représentants de la société civile dans son sens le plus noble, c’est a dire une « auto-organisation de la société, en dehors du ou parallèlement au cadre institutionnel politique, administratif ou commercial. » Une simple recherche sur Google sur les trois leaders aurait permis de lever le voile sur leurs activités politiques, ce qui est leur droit.

Mise en orbite en pleine pandémie sanitaire, le « Copil Citoyen » une autre organisation dite de la société civile s’est muée quelques semaines plus tard, en parti politique…de l’opposition, sans doute pour être en cohérence avec son discours. Une initiative qui a permis de faire de la place pour ceux et celles qui loin des spotlight joue vraiment le rôle attendu d’une organisation de la société civile à ne pas confondre avec un parti politique qui s’oppose à un autre qui est en responsabilité.

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