Politique : L’Union nationale regrette l’élection à deux tours qu’elle avait contestée

Au cours d’une causerie politique, la présidente de l’Union nationale (UN), Paulette Missambo, a évoqué la récente modification constitutionnelle qui a entériné le retour à une élection présidentielle à un tour. Elle a accusé le gouvernement d’avoir opté pour une modification sur mesure pour le « Chef actuel », en référence au président en exercice. 

Pourtant, lors du dialogue national d’Angondjé en 2018, l’élection présidentielle à deux tours avait été actée, mais cette mesure n’a jamais été appliquée.

L’Union nationale avait boudé ce dialogue national, tout comme la concertation politique de février 2023 qui portait sur les problématiques relatives aux élections. 

En optant pour la politique de la chaise vide, l’UN s’est privée d’une voix dissidente et a laissé le choix à la majorité et aux autres partis de l’opposition d’acter pour un retour à l’élection à un tour.

Cette politique du boycott a fini de marginaliser une grande partie de l’opposition gabonaise, qui se retrouve réduite à jouer les seconds couteaux ou à commenter les faits divers. Pourtant, l’UN ne remet pas en cause cette stratégie.

À quelques mois des élections générales, notamment de la présidentielle d’août 2023, l’opposition radicale est plus effacée que jamais, tandis que l’opposition républicaine avance en rang dispersé. Selon certains observateurs, toutes les conditions sont réunies pour laisser le parti au pouvoir remporter les élections.

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