Au cours d’une interview accordée à Jeune Afrique depuis sa résidence surveillée, l’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba a défendu son héritage tout en critiquant ouvertement les membres de l’administration actuelle. « Je n’ai pas dirigé ce pays seul. Certains de ceux qui sont aux affaires aujourd’hui et qui me vilipendent ont travaillé avec moi. N’ont-ils rien à se reprocher ? Les Bongo sont responsables de toutes les vicissitudes du Gabon ? Très bien, nous verrons s’ils feront mieux, » a-t-il affirmé.
Un Blâme Généralisé Envers la Famille Bongo
Depuis l’installation du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), la famille Bongo est au centre de multiples accusations de mauvaise gestion et de corruption. Dans cet entretien, Ali Bongo remet en question cette focalisation exclusive, il rappelle que la gouvernance d’un pays est le résultat d’un effort collectif. Il interroge : « Les Bongo sont responsables de toutes les vicissitudes du Gabon ? » L’ancien chef d’Etat souhaite montrer l’injustice de ces accusations généralisées.
Une Mise au Défi de la Nouvelle Administration
Visiblement excédé, Ali Bongo Ondimba défie ouvertement la nouvelle administration, il parle des difficultés inhérentes à la gestion d’un pays et exprime ses doutes quant à leur capacité à faire mieux. Cette critique n’est pas seulement une remise en question des politiques actuelles, mais aussi une invitation à réfléchir plus largement sur les défis de la gouvernance au Gabon. ABO suggère que les solutions aux problèmes du pays nécessitent plus qu’un simple changement de leadership, mais une approche collective et inclusive.
Les Implications pour l’Avenir Politique du Gabon
Depuis sa déchéance en Aout 2023, Ali Bongo ne s’était plus livré à un tel exercice. Ses rares apparitions télévisées répondaient à des objets bien précis, visite de courtoisie de quelques hautes personnalités à l’international.
Les paroles d’Ali Bongo Ondimba résonnent comme un rappel de la complexité de la gouvernance et des défis à surmonter. Il reste à voir si la nouvelle administration pourra relever ces défis et prouver qu’elle est capable de faire mieux que ses prédécesseurs, comme le déclare Ali Bongo.
