POLITIQUE : PAUL MARIE GONDJOUT FAIT IMPLOSER L’UNION NATIONALE AVANT 2023

Les nombreuses couvertures médiatiques favorables n’auront pas suffi à empêcher l’implosion que toutes les analyses objectives prédisaient, malgré les fanfaronnades de sa Présidente, l’Union nationale (UN) d’André Mba Obame est un géant aux pieds d’argile qui vient d’être mis à terre par la création la fin de semaine dernière de l’Union nationale initiale. (UNI) Une faction du parti fidèle à Paul Marie Gondjout, qui avait perdu l’élection à la présidence du parti face à Paulette Missambo.

La difficile organisation de son premier congrès avait sonnée comme une alerte, mais son traitement avait été soigneusement évité par une certaine presse. Pourtant, il s’agissait des prémices de ce qui se passe actuellement. Dès l’élection de Paulette Missambo à la tête du parti, son challenger, Paul Marie Gondjout s’était mis en marge des activités du parti dirigé par l’ancienne pedegiste. Marquant de fait sa désolidarisation de la gouvernance d’une Paulette Missambo à qui beaucoup au sein du parti reproche son incompétence.

Comptant pourtant parmi ses rangs le célèbre énarque, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, le parti de l’opposition n’a pas su se défaire des démons de la division, et le coup de grâce est arrivé le 12 juillet 2022, lorsque 20 élus nationaux ont décidé d’attirer l’attention de Paulette Missambo sur sa gestion « anti-démocratique », au « mépris des textes statutaires ». Dans des journaux qui lui sont favorables, les proches de cette dernière avaient déclaré : « Que ceux qui veulent partir, s’en aillent ».

C’est chose faite. La création le 22 juillet dernier de L’Union nationale Initiale (UNI) marque donc le dernier épisode de ce vaudeville qui démontre l’impuissance de l’opposition gabonaise à porter un projet de société en dehors des « guerres de personnes » alors que les élections générales de 2023 se profilent à l’horizon.

Les mutins de l’Union nationale ont appelé Paul Marie Gondjout à devenir leur président. Ce dernier ne s’est pas fait prié, puisque que quelques heures plus tard, sa porte-parole, Lamia Nkene, annonçait la mise en place d’un bureau provisoire ayant pour président un certain Paul Marie Gondjout. L’Union nationale initiale (UNI) se différencie de l’Union nationale (UN) par la conservation de  » l’ADN mis en place par ses pères fondateurs ». Toutefois, le nouveau parti politique est régi par les mêmes textes que l’UN.

Sonnés par cette defection, qui marque aussi une forme d’incompétence de la première femme présidente d’un parti politique au Gabon, Paulette Missambo et son camp ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Pour avoir favorisé les coups d’éclats et la communication outrancière plutôt que la reconstruction du parti ; ils sont semés les germes de cette division. Oubliant que l’Union nationale était un parti fragilisé, tenu à bout de bras par une opinion publique et des médias favorable à tout ce qui est « contre le pouvoir ».

Le nouveau parti qui acte la fin de l’Union nationale sous André Mba Obame pourrait porter la candidature de Paul Marie Gondjout à la présidentielle de 2023. Au parti au pouvoir, on se frotte les mains. « On n’aurait pas rêvé mieux » lâche un sympathisant du PDG au pouvoir.

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