Les acteurs de certains partis de l’opposition, notamment ceux qui ont fait près de 40 ans au PDG ont tellement habitué l’opinion publique aux petites phrases quand ce n’est pas à l’appel délibéré à la violence, que l’action menée par certains d’entre eux, en vue de faire des propositions pour améliorer le processus électoral détonne dans le paysage.
Cette initiative s’est formalisée par une audience accordée par la Présidente de la Cour Constitutionnelle à une plateforme des partis politiques de l’opposition conduite par Louis Gaston Mayila, Guy Nzouba Ndama, Paulette Missambo, tous anciens membres éminents du parti au pouvoir.
Ces derniers sont allés présenter à la patronne de la haute cour le fruit de leurs réflexions, visant selon leur propre formulation à « améliorer le processus électoral ».
Une audience pour rien serait-on tenté de dire, car la modification de la loi électorale ne peut se faire qu’à l’initiative du gouvernement ou du parlement dont sont absents ces partis après avoir copieusement été battus lors des dernières élections législatives.
D’ailleurs la Présidente de la Cour s’est engagée à transformer « les propositions émises par l’opposition en suggestions afin de les transmettre aux institutions habilitées ». Car la Cour ne dispose pas de l’initiative de la loi.
Les responsables de la plate-forme de l’opposition dont un ancien président de l’Assemblée nationale durant 19 ans avaient-ils ce principe basique de la séparation des pouvoirs, ou tentent-ils un coup de force ?