Depuis plusieurs mois, un opérateur pompe en toute impunité, chaque jour de plus belle, du sable à la pointe Bokoué, au Cap Estérias. Un acte prohibé par la loi qui a de nombreuses conséquences sur l’environnement notamment la disparition de certaines plages.
L’extraction du sable dans les paysages de plages du Cap Estérias, souvent illégale, constitue une nouvelle menace pour les littoraux et leurs écosystèmes.
Le pompage inlassable du fond marin effectué par cet opérateur est un danger pour certaines plages. Pour le responsable du service du laboratoire géomatique de l’Ecole nationale des eaux et forêts du Cap Estérias, Georges M’Bombonda, qui a découvert l’opérateur, d’autres entrepreneurs véreux pourraient l’imiter si rien n’est fait.
« Malgré l’entrée en vigueur de la décision, par conseil des ministres de juin 2006, de l’interdiction d’exploitation des matériaux de carrière sur le littoral national, principalement dans la région de Libreville et ses environs et Port-Gentil, nous constatons des actes d’incivisme ne respectant pas les mesures d’interdiction en vigueur. Comment comprendre qu’aujourd’hui des individus osent braver la loi et se permettent de procéder à de l’extraction de sable sur la côte ? », s’est indigné l’agent de l’Etat, auprès du journaliste du quotidien ‘’L’Union’’ paru ce 8 août 2019.
Cette interdiction concerne toutes les substances minérales classées en régime de carrières (sable, latérite, grès, calcaire, sable de remblai…) et les zones situées dans un rayon de 350 mètres du littoral. L’extraction du sable impacte fortement sur la nature. Elles fragilisent notamment le sol. « Avec cette extraction, la mer a déjà gagné, en moins d’un mois, près de 15 m sur la ligne de côte », constate Georges M’Bombonda.
Pour ce dernier, des descentes inopinées devraient être faites par la direction générale de l’environnement et de la protection de la nature, dans cette zone où de chantiers de constructions sont visibles en cette période de saison sèche.
Maxime Owono
