La Convention contre la torture dont le Gabon est signataire est actuellement le cheval de bataille de l’ONG »La Voix des oubliés » qui a animé la semaine passée un atelier avec les agents du Centre pénitencier de Port-Gentil.
Chaque maton a reçu lors de cet atelier un exemplaire de la Convention contre la torture pour être au fait des bonnes pratiques.
Pour Me Solange Yenou, présidente de l’ONG »La Voix des oubliés » la prison ne saurait être un lieu de torture. « En ratifiant la Convention contre la torture, le Gabon a adhéré à la position de la communauté internationale selon laquelle la torture est un crime », a-t-elle rappelé.
En signant cette convention, l’État gabonais s’est engagé à ce qu’aucune déclaration obtenue sous l’effet de la torture ne soit prise en compte dans les procédures devant les juridictions. Or, encore aujourd’hui, certains gardiens de prison, usent de violences multiformes sur les prisonniers. Des pratiques qui ont parfois cours dans les postes de police et de gendarmerie où déshabiller les gardés à vue devient systématique.
Me Yenou a annoncé que l’Etat gabonais va désormais poursuivre en justice les auteurs de crime de torture et leur réclamer des réparations aux victimes. Malgré des efforts dans l’amélioration des conditions de détensions, les prisons gabonaises restent surpeuplées et sujettes à de problèmes de trésorerie, au point que les détenus n’obtiennent pas souvent les traitements nécessaires.
PE