A cinq mois des élections générales de 2023, au cours desquelles il sera très probablement candidat à la présidentielle, le président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) s’est agacé par la question du journaliste de TV5 sur les divisions au sein de l’opposition.
« Aujourd’hui, les divisions apparaissent au sein de l’opposition gabonaise, pourquoi ne parvenez-vous toujours pas à désigner un candidat unique pour aller à cette présidentielle ? », a demandé le journaliste à un ABC visiblement agacé par cette question.
« Notre agenda n’est pas soumis à l’agenda de nos adversaires politiques », a-t-il finalement déclaré. Une réponse incohérente avec son propos précédent dans lequel il affirmait ne s’être pas déclaré candidat à ce jour en raison de flou dans l’identité du candidat du camp d’en face.
Ce petit « mensonge » d’ABC cache pour certains une grande fébrilité et prouve à suffisance l’éclatement de l’opposition gabonaise en plusieurs factions depuis le renouvellement du bureau du Centre Gabonais des Élections (CGE). Renouvellement au cours duquel des proches avaient accusé, avec des mots durs, d’autres organisations de l’opposition de faire le jeu du pouvoir.
Pourtant, sur le terrain, c’est le désert. Tous issus des rangs du parti au pouvoir, les leaders de l’opposition semblent cantonnés à faire de la figuration ou à commenter la vie politique gabonaise, espérant des rendez-vous avec des frustrations citoyennes pour en faire des tribunes.
Interrogé sur cette question, un observateur affirme tout autre chose : « Chambrier n’a aucune stratégie de rechange, le plan était de se servir de Paulette Missambo comme cheval de Troie pour imposer sa candidature, ce projet est mort-né. Dans tous les cas, Barro Chambrier n’a aucune autre chance que de rêver d’une déstabilisation du pays ».