En séjour pour des soins à Paris, Jean Ping, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 au Gabon, a accordé une interview conjointe à RFI et France 24 le jeudi 13 juillet. Au cours de de son passage plateau, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 a n’a pas cessé de fuir les questions de journalistes faisant preuve d’une démagogie et créant un malaise sur le plateau et même en dehors . Retour sur ce naufrage médiatique et politique.
L’interview de Jean Ping a été marquée par des moments embarrassants, tant pour lui-même que pour l’opposition gabonaise. Confondant les noms des journalistes et semblant vivre dans une autre réalité, Ping a suscité un malaise dès le début de l’entretien à Paris.
Lorsque la question de sa candidature à l’élection présidentielle de 2023 lui a été posée, Ping a d’abord répondu par la négative. Avant d’ajouter qu’il pourrait être candidat si l’élection visait à réparer le Gabon et à rassembler les gens.
Les journalistes ont tenté d’obtenir des réponses précises de Jean Ping, mais celui-ci est resté évasif. Il était difficile de savoir s’il préférait des « vraies élections » ou une « transition » dont il serait à la tête. Son manque de clarté a aggravé l’agacement des journalistes.
Le malaise suscité à Paris a été suivi d’un autre œil à Libreville, au sein de l’opposition. Les journalistes ont abordé la question de la recherche d’un candidat de consensus similaire à Jean Ping en 2016. Sans répondre de manière précise,il a simplement souhaité « bon vent », a celui qui pourrait désigné. Une démarche qui a choqué les journalistes et sans doute la classe politique de l’opposition .
En refusant de soutenir un candidat spécifique, Jean Ping veut préserver son statut de leader de l’opposition. Il estime qu’aucun des candidats actuels ne lui arrive à la cheville et qu’ils ne sont pas à la hauteur. Cependant, cela soulève des questions sur l’état de santé et la lucidité du vieil opposant, âgé de bientôt 81 ans. Sa prestation médiatique et politique désastreuse a plombé davantage la campagne déjà difficile de l’opposition et renforcé la position du favori, Ali Bongo Ondimba, pour le prochain scrutin.