Lors d’une causerie tardive à Guietsou, dans le sud du Gabon, l’ancien vice-président et candidat de l’opposition a affirmé qu’Ondo Ossa risquait d’être disqualifié en raison de son implication dans une stratégie appelée visant à causer au moins 1000 morts pour provoquer l’intervention de la France.
Il a également accusé le candidat du Parti démocratique gabonais de plagier son programme. « Même Bongo est en train de copier mon projet de société », a-t-il déclaré.
Dans le style qui lui est propre, alliant un manque de courtoisie républicaine à l’exposition de sa vision, Pierre Claver Maganga Moussavou, qui participe pour la 6e fois à une élection présidentielle, a accusé le candidat de la majorité de reprendre son concept de « provincialisation ».
S’adressant à ses potentiels électeurs, il a affirmé qu’il valait mieux opter pour l’original que pour la copie. Le président du parti zéro social démocrate, qui n’a pas rejoint la candidature consensuelle de l’opposition, croit en ses chances malgré un score de 0,32 % en 2016, soit 0,10 % de plus qu’Albert Ondo Ossa, le candidat consensuel d’un groupe de sept partis d’opposition majeurs.
Il a par ailleurs critiqué la décision de ses collègues de l’opposition « qui n’aiment pas ce pays » d’avoir choisi « un indépendant sans projet de société uniquement pour barret la route à Maganga Moussavou ». Il a ajouté que cet indépendant choisi par « l’Alternance 23 » risquait d’être disqualifié, car il était prévu qu’au moins 1000 personnes décèdent afin de forcer les Bongo à quitter le pouvoir. Maganga Moussavou a questionné : « Où compterons-nous ces 1000 morts ? Qui va mourir et qui survivra ? »
« Il est vrai que je suis d’accord avec ceux qui estiment que les Bongo sont restés au pouvoir trop longtemps (…), mais je ne suis pas en faveur de tuer des gens pour accéder au pouvoir. » a-t-il fini par conclure, invitant les populations de Guietsou à porter leur choix sur sa personne
