Pierre Claver Maganga Moussavou, opposant candidat malheureux aux élections présidentielles de 1993, 1998, 2009 et 2016, se présente à nouveau pour les élections de 2023 avec un projet ambitieux : la provincialisation du pays. Malgré les critiques sur ses compétences en tant qu’ancien vice-président du Gabon et personnage connu du paysage politique gabonais, sans une interview accordée au quotidien L’Union, il promet de se battre pour transformer la société en désengorgeant le pouvoir central.
Son projet de « provincialisation » s’articule autour de cinq pôles de développement : Haut-Ogooué-Ogooué-Lolo, Ngounié-Nyanga, Woleu-Ntem-Ogooué-Ivindo, Moyen-Ogooué-Ogooué-Maritime et Estuaire. Chacun de ces pôles recevra annuellement 100 milliards de francs, dont 60 % seront gérés par les gouverneurs et les 40 % restants par les maires et présidents des conseils départementaux. En plus, il prévoit de créer une Banque de développement dotée de dix milliards de francs chaque année, permettant aux citoyens de solliciter des crédits pour se réaliser.
L’objectif selon lui, « L’idée est de leur permettre de se réaliser tout en faisant en sorte que les gouverneurs, préfets, maires et présidents des conseils départementaux boostent localement le développement. Entendu que, du fait de leur proximité, lis ont une meilleure cannansance des besoins de leurs administrés que le pouvoir central. »
Quand aux moyens pour déliter son projet, il affirme que le « Gabon dispose de suffisamment de ressources pour concrétiser son projet ambitieux de provincialisation. »
Cette nouvelle candidature de Maganga Moussavou propose donc une vision radicale pour transformer le pays en redistribuant le pouvoir et les ressources vers les différentes régions, et ainsi donner la possibilité à chaque citoyen de se réaliser tout en favorisant le développement local. Reste à voir comment son projet sera accueilli par les électeurs lors des prochaines élections présidentielles en 2023.
Alice ZANG
