Les détenus de la Prison centrale de Lambaréné, actuellement privés de nourriture, menacent de se soulever. Le principal fournisseur de vivres de cette prison qui accumule plusieurs arriérés de factures impayées, las d’attendre son argent, a décidé de ne plus livrer la ration aux prisonniers.
L’ambiance qui prévaut au sein de la prison centrale de Lambaréné est tendue. Les prisonniers semblent commencer à perdre le contrôle. Le fournisseur de la nourriture aux prisonniers ne trouve plus nécessaire de s’acquitter de sa tâche.
Ce dernier réclame plusieurs factures impayées. Lui-même est étranglé de dettes à cause de ces impayés auprès de ses créanciers. « Comme vous le constatez, je suis le seul fournisseur de la prison dans cette province depuis 2014. Mais aujourd’hui, je suis moi-même asphyxié par les dettes non payées par l’Etat. Pour aller droit au but, j’ai une facture de 100 millions de francs non réglée. Je veux bien continuer à livrer de la nourriture. Mais mes fournisseurs de Libreville refusent de ravitailler en vivres mon magasin ici à Lambaréné, pour factures impayées. Il faut savoir que nous travaillons en chaîne. Ma boutique est presque vide et mon dépôt est totalement vide. Pour tout dire, je suis quasiment au sol, ruiné, si je puis m’exprimer ainsi »,
Cette situation a obligé certaines personnalités politiques de la province à intervenir. Il y a plusieurs jours, Richard Auguste Onouviet, ancien président de l’Assemblée nationale, avait offert trois tonnes de riz et des volailles, pour pallier à la solution. Une solution de courte durée, le stock fini, prisonniers et responsables de la prison sont retombés dans les mêmes galères.
Le fournisseur est prêt à faire des concessions si le gouvernement venait à régler sa facture en intégralité, car, cela lui permettrait de payer ses employés à temps.
Maxime OWONO
