Le processus de transition en cours au Gabon, amorcé après les événements politiques de 2023, semble sur le point de connaître une nouvelle étape importante. À l’issue du référendum constitutionnel, plusieurs personnalités, à la fois issues de la société civile, d’ancien gouvernement, et de l’opposition, pourraient intégrer le futur gouvernement pour renforcer l’exécutif en place. Un possible remaniement, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, semble désormais se profiler avec l’émergence de figures ayant pris une part active dans le récent processus politique.
Anges Kévin Nzigou : Le Jeune avocat engagé
Le jeune avocat Anges Kévin Nzigou est une autre figure qui pourrait faire son entrée dans l’arène gouvernementale. Malgré sa jeunesse, il s’est imposé comme une voix incontournable sur la scène politique, notamment par ses prises de position audacieuses et sa fidélité à ses convictions. Nzigou a été l’une des figures de proue de la campagne en faveur du OUI lors du référendum, et il a également marqué les esprits lors du sondage de TV Plus en raison de son charisme et de son franc-parler. Le jeune avocat incarne la dynamique et l’ambition du nouveau Gabon, des atouts que la transition pourrait chercher à valoriser.
Marcel Libama et Jean Rémy Yama : Les avocats de la justice sociale
Le secteur de la société civile pourrait également voir ses représentants intégrer le gouvernement, à commencer par Marcel Libama, l’un des plus fervents défenseurs de la justice sociale au Gabon. Libama, qui siège en tant que député de la transition, a toujours affiché son indépendance d’esprit et n’hésite pas à s’opposer aux positions de ses pairs parlementaires. Pour lui, l’avenir du pays passe par une refonte des mécanismes de gouvernance afin de mieux servir les intérêts du peuple. Jean Rémy Yama, syndicaliste et leader de la confédération Dynamique Unitaire, partage une vision similaire. Leur influence au sein de l’opinion publique et leur combat pour la justice sociale pourraient leur ouvrir les portes du gouvernement de transition.
Brice Laccruche Alihanga : Un homme de terrain indémodable
Parmi les personnalités pressenties pour rejoindre le gouvernement, Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet de la présidence et ministre sous l’ère précédente, se distingue nettement. Selon un récent sondage réalisé par TV Plus, Alihanga figure parmi les trois premières personnalités les plus capables d’aider à mener à bien la transition. Connu pour son approche pragmatique et ses succès en tant que mobilisateur, notamment à travers son rôle à la tête de l’Ajev, l’ex-ministre n’a rien perdu de sa popularité, particulièrement dans les milieux ruraux où il a initié des projets d’infrastructures notables. Son retour serait perçu comme un renfort stratégique pour l’exécutif.
Johanna Boussamba : L’Aura de la jeune communicante
Une autre figure qui a fait sensation ces dernières semaines est Johanna Boussamba, chargée de la communication du Copil Citoyen et responsable communication de la Coordination pour le OUI. Cette jeune femme a été saluée pour son charisme et sa capacité à mobiliser. Ses interventions lors de la campagne pour le référendum ont fait d’elle une référence en matière de communication politique. Sa gestion de l’image et sa vision de la politique pourraient en faire un atout majeur pour la stratégie de communication du futur gouvernement.
Geoffroy Foumboula : L’expérience et la stratégie
Geoffroy Foumboula, 4e vice-président de l’Assemblée nationale de transition, semble également être un incontournable dans les discussions autour du futur gouvernement. Bien qu’il ait parfois exprimé des opinions divergentes de celles de l’exécutif, sa popularité et son influence sont indéniables. Foumboula a su tirer son épingle du jeu, notamment grâce à ses interventions sur les réseaux sociaux et ses apparitions médiatiques au cours de la campagne référendaire. Il représente une figure de pondération dans le cadre de la transition, capable de jouer un rôle central dans le dialogue politique.
Aurélien Minsta : Le Retour en force du frère du Chef de l’État
Enfin, Aurélien Minsta, l’ancien directeur du budget et petit frère du chef de l’État, semble lui aussi prêt à reprendre une place importante. Mis à l’écart pendant un temps, Minsta a marqué un retour triomphal, notamment à travers sa mobilisation en faveur du OUI lors du référendum. Son implication active dans la campagne et sa capacité à galvaniser les soutiens dans sa province natale du Woleu-Ntem font de lui une personnalité clé. Sa réhabilitation par le président pourrait bien marquer le début d’une nouvelle étape de son parcours politique.
Un gouvernement plus dynamique et représentatif ?
Ce groupe de personnalités qui se profile pour intégrer un éventuel remaniement ministériel constitue un mélange d’expérience, de jeunesse, et d’indépendance. L’enjeu pour le président de la transition sera de composer un gouvernement à la fois solide et représentatif, capable de répondre aux attentes d’une population en quête de changement tout en consolidant la transition politique. Le défi sera de maintenir un équilibre entre les diverses forces politiques et sociales du pays, tout en assurant une gestion efficace du processus en cours.
Le probable remaniement à venir après le référendum pourrait être un tournant décisif pour la transition au Gabon. Ces personnalités, qu’elles soient issues de la société civile, du gouvernement ou de l’opposition, symbolisent un vent de renouveau et de dynamisme, offrant ainsi une perspective intéressante sur les orientations futures du pays.