PROJET GRAINE : Qu’en pensent les administratifs et les opérateurs économiques de Bitam ?

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Pour ne plus dépendre principalement des recettes pétrolières, le Gabon s’est engagé à diversifier son économie par le biais de l’agriculture à travers le programme Graine. Objectifs, limiter ses importations des produits agricoles, améliorer sa sécurité alimentaire, créer des emplois durables et favoriser son développement économique. Zoom sur ce que pensent les responsables d’administrations déconcentrées et les opérateurs sur ce projet.

« Le niveau des travaux d’exécution des projets de développement de l’entreprise Olam, dans le département du Ntem (Bitam) a eu des retombées significatives. Lorsque j’ai pris mes fonctions en 2011, il n’y avait pas d’emplois. Ce qui permettait à certains jeunes de la commune de Bitam et des villages environnants, à se lancer dans la prise des stupéfiants au point de voler, de braquer les paisibles citoyens et de violer les femmes. L’arrivée de l’entreprise Olam a résolu ces problèmes de chômage des jeunes qui travaillent aujourd’hui dans la plantation Olam-Rubber (Hévéa). Les populations villageoises qui ont cédé leurs forêts à l’entreprise Olam, sont de potentiels bénéficiaires des projets sociaux de cette structure. Il y a un engouement certain, car tout le monde est derrière cette activité, pour booster l’économie gabonaise. Il faut de la concurrence avec les produits qui nous viennent du Cameroun. L’agriculture doit devenir une réalité dans notre pays. Tout gabonais doit avoir l’opportunité de faire quelque chose. C’est bien de manger ses propres produits locaux. Nous avons intérêt à faire des efforts, pour nous intéresser à la terre », a souligné le préfet du département de Ntem (Bitam), Boniface Nfoungues.

«L’impact économique de l’entreprise Olam a permis à la plupart de ces employés qui résident dans la commune, de se faire loger dans le site plantation. L’entreprise Olam emploie près de 1200 travailleurs bitamois résidant dans la commune», a dit le maire de la commune de Bitam, Jean Pierre Obiang Zue Beyeme.

 

«Olam signifie « piège » en langue vernaculaire Fang (sarcasme ambiant). Parlant de l’entreprise Olam, elle a amené un apport positif et négatif en impactant trois villages tels que Nkess, Ntem et Ekot-Ete . L’apport positif a apporté des bonnes choses qui concernent entre autres : les emplois des jeunes de ces villages ciblés suscités, l’économie et les infrastructures routières améliorées, la route du village Batouri praticable en toute saison, les pompes hydrauliques implantées et l’électrification villageoise. Par contre l’apport négatif n’a pas été un plein succès. Car, les lampadaires n’étaient placés qu’en bordure de la route, ils n’y accédaient guère dans les concessions et ces pompes hydrauliques tombées en panne n’ont jamais été réparées. Le partenariat avec l’entreprise Olam devient plus dynamique parce qu’elle nous associe dans ses projets sociaux de développement de la contrée permettant une prise de décision commune», a précisé le président du conseil départemental de Bitam, Memine-me-Zué.

«Nous sentons Olam sur le plan économique que pendant les fins du mois et les quinzaines. Notre chiffre d’affaires prend de l’ascenseur. Nous espérons qu’à la récolte d’hévéa, nos recettes vont augmenter », indiqué Sidi Mohamed gérant du magasin « Supermarché Géant de Bitam (résident depuis 2013)

 

 

 

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