L’évaluation du mois de juin promise par le Premier Ministre Julien Nkoghe Bekalé a montré qu’en définitive, les femmes n’ont pas suivi. Sur les dix femmes du précédent gouvernement, elles ne sont plus que six au poste de ministre.
Le gouvernement de Nkoghe Bekalé II formé ce 10 juin 2019, compte moins de femmes que le précèdent. Aucune n’est ministre d’Etat, 3 sont ministres pleines, le reste sont reléguées au second plan dans la gestion des portefeuilles ministériels en qualité de ministres déléguées.
Là où d’autres comme, Madeleine Edmée Berre, Nanette Longa Makinda, Rose Christianne Ossouka Raponda et Denise Mekam’ne Edzidzie se sont plus ou moins maintenues à la barre, Carmen Ndaot, Prisca Nlend Koho , Rose Itsana, Olivia Hajar Nguema Ondo, Estelle Ondo ont pris la porte.
Elles savaient qu’elles seraient évaluées au mois de juin, elles n’ont pas atteint les objectifs fixés par le Chef de gouvernement.
Sinon comment comprendre que derrière la nécessité de réduire la taille du gouvernement, ce soient les femmes qui payent les pots cassés. Là où elles devaient prévaloir la décennie de la Femme gabonaise.
Julien Nkoghé Békalé ne fera pas de cadeau ministériel. Il exige l’efficacité dans le travail. C’est là où elles ont failli.
Madeleine Berre a été en première ligne sur les réformes concernant la Fonction publique, Denise Mekam’ne visible avec la crise de CNAMGS, les cabinets médicaux clandestins, le commerce dans les hôpitaux publics, la rupture des antirétroviraux. Elle a fait montre de rigueur dans la résolution de ces problèmes. Nanette Longa, porte-parole du gouvernement, a annoncé le limogeage et la suspension des hauts fonctionnaires. Les autres ont été pendant près de 5 mois, quasi invisibles.
Même si, à raison gardée le Premier Ministre Julien Nkoghe Bekalé a le pouvoir discrétionnaire de nommer qui il veut, il n’en demeure pas moins que les unes et les autres ont été jugées au pied du mur.
Rhona Charline M’WENKONDET