LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Beaucoup de gabonais l’ont certainement constaté. Il ne se passe plus un seul conseil des Ministres sans que ne soient nommés au cabinet du Président de la République, Ali Bongo Ondimba ou dans la «haute» administration de «jeunes cadres» à même de contribuer activement à la prospérité du Gabon.
D’aucuns soutiennent que la nomination de Brice Laccruche Alihanga au poste de Directeur de Cabinet (DC) du président de la République est pour beaucoup dans ce «rajeunissement» de la classe «dirigeante» du pays.
Rappelons brièvement qu’en 2009, nouvellement élu, Ali Bongo Ondimba s’était entouré des «GENS» de sa génération avec pour ambition de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. La suite est connue, plusieurs sont emprisonnés pour détournement de fonds publics. Et, sans faire le procès d’intention à qui que ce soit, sans cité «tous ceux qui se reconnaîtront», la liste semble pas close!
Depuis le début de son deuxième septennat, la «donne» a changée. Ali Bongo Ondimba s’adjuge depuis un temps, les services d’un «orchestre jeune». Agé de 37 ans, le «chef de file» n’est autre que son «jeune» Directeur de Cabinet.
Lorsqu’il écrivait son livre Essai intitulé «L’OR JEUNE – Plaidoyer pour la jeunesse gabonaise», Brice Laccruche Alihanga ne s’imaginait, soupçonne-t-on, que ses écrits aideraient «rapidement» son «CHEF».
Ecrit sans langue de bois, Brice Laccruche Alihanga effectue une belle déclaration d’amour au Gabon et à sa jeunesse. Autant dire que la cause des jeunes est un sujet sur lequel il est impliqué depuis de nombreuses années, et ce notamment à travers la plateforme des Jeunes Emergents Volontaires (AJEV) qu’il a crée.
S’il est «vrai» que ce n’est pas «forcément» le DC qui nomme, il est tout aussi vrai qu’il est le collaborateur le plus proche du «BOSS». Et donc, il «peut faire nommer». Le jeune DC incarne l’image des leaders de la nouvelle génération gabonaise, mais aussi africaine.
D’aucuns analystes pensent que le nouveau format de nominations tient son explication dans les ambitions d’un appel à la jeunesse gabonaise, qui symbolise l’avenir du continent, et une sonnette d’alarme pour attirer leur attention à participer à construire leur pays.
Brice Laccruche Alihanga dévoile peu à peu sa méthode de travail qui est de donner du crédit à l’action présidentielle et gouvernementale. Pour créer et insuffler son dynamisme, il place son action sous le sceau de la clarté et de la transparence.
Le Septennat de la jeunesse, déclaré par le Président Ali Bongo, est en marche, et les derniers promus devraient avoir la bonne inspiration d’imiter le sérieux affiché par les jeunes nommés depuis quelques mois.
Compétents et légitimes (tous diplômés et ressortissants de toutes les régions du pays), ils ont l’ambition de changer les vieilles habitudes et faire preuve de pragmatisme dans leur action, et même de solidarité envers leurs compatriotes. Brice Laccruche Alihanga est devenu le symbole de la rigueur et du dynamisme, quand les Herman Nzoundou, Renaud Allogho Akue, Pepecy Ogouliguendé, Hermann Kamonomono, Sayid Abeloko et les autres jeunes « DG » s’illustrent positivement dans les structures qu’ils dirigent.
Sans oublier les conseillers, les chargés de missions, les chefs de service (à Libreville et à l’intérieur du pays) et autres jeunes responsables impliqués dans la réalisation de plusieurs initiatives et innovations. Longtemps laissé à l’écart et priée d’attendre son tour, la jeunesse aujourd’hui est invitée par le Chef de l’Etat à prendre ses responsabilités.
Selon le directeur de cabinet d’Ali Bongo «L’urgence politique et citoyenne du moment est de travailler à faire advenir des hommes et femmes qui veulent servir le peuple et non se servir de lui pour accéder à des strapontins et satisfaire des ambitions exclusivement personnelles et bassement matérielles», précise – t – il.
Un sursaut de renouveau qui explique le départ des ténors comme Rigobert Ikambouayat Ndeka, du poste de directeur général de l’Office des ports et rade du Gabon (OPRAG), muté à la Société équatoriale des mines ou encore celui de Paul Mapessi, directeur général de la Société générale des logements sociaux (SNLS), sous le coup d’une enquête judicaire après plusieurs années à la tête de cette administration. La direction générale des impôts (DGI) dirigée avant ce remaniement par Joël Ogouma n’est pas en reste. Encore moins le départ de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) de l’ex directeur général Michel Mboussou. La liste est longue.
Le constat est simple : Ali Bongo Ondimba place sa confiance dans la jeunesse afin d’accroître l’efficacité de l’action publique, obtenir des résultats rapides et pérennes et changer ainsi en profondeur et durablement le Gabon.
«Sauf si je me trompe, le nouveau directeur de cabinet porte un projet pertinent de rupture de la gestion de la chose publique, et c’est ce que veulent les gabonais», se réjouit Alex Meye, un fonctionnaire gabonais.
Face au cap de gouvernance voulu et aux obligeances du Plan de relance économique (PRE) qui suscite de la lucidité, l’optimisation des ressources de l’Etat et la bonne gouvernance de la part des dirigeants publics, cette reformation trouve sa valeur.
En bon «chef de file », Brice Laccruche Alihanga brise les tabous. Il prend la responsabilité de convoquer et auditionner les DG et les cadres de l’administration publique. Le directeur de cabinet du président de la République veut voir clair dans la gestion et le rendement des agences publiques. Une orthodoxie qui avait disparu des «radars» des «patrons de l’administration publique».
Brice Laccruche Alihanga, meilleur casting d’Ali Bongo Ondimba ? La question vient à propos, tant les choix antérieurs du chef de l’Etat ont littéralement torpillé son image, déjà si rudement étriquée (surtout par ceux-là qui l’ont trompé). Avec la venue de Brice Laccruche Alihanga au Cabinet de la Présidence de la République, il se murmure dans les quartiers de la capitale gabonaise qu’Ali Bongo Ondimba a déniché la perle rare.
Contrairement à ses prédécesseurs, Brice Laccruche Alihanga semble avoir reçu l’onction du peuple, de la jeunesse, plus précisément.