Révision constitutionnelle: Ali Bongo convoque une session extraordinaire in extremis.

LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Alors même que le Sénat n’a pas pu adopter le projet de révision constitutionnelle avant la clôture de cette session, le président Ali Bongo a cru bon de convoquer le parlement en une session extraordinaire le jour même de la clôture de la session ordinaire et s’achèverait le 12 janvier 2018, soit pour une durée effective de onze jours.

«C’est une cacophonie qui pousse à se demander si le Gabon est encore une République démocratique et un Etat de droit», lit-on sur un post de l’activiste Marcel Djabioh

Réagissant à l’ouverture de cette session extraordinaire qu’il n’attendait pas de sitôt, le 6e vice-président du Sénat a dénoncé «une violation de plus de la Constitution»

Il fait référence à l’alinéa 6 de l’Article 116 qui dispose que : «Dans le deuxième cas, le projet ou la proposition de révision doit être voté respectivement par l’Assemblée nationale et par le Sénat en des termes identiques avant d’être soumis pour adoption au Parlement réuni en congrès. (L. 13/2003 du 19 août 2003)».

Or, en l’espèce, fais remarquer le sénateur Jean Christophe Owono Nguema, « si l’Assemblée Nationale a adopté ce projet de loi, il n’en est pas de même pour le Sénat»

Vu sur cet angle, on peut effectivement se poser la question « sur quelle base un congrès du parlement pourrait-il siéger, et pour examiner quoi, étant donné que le Sénat n’a pas encore adopté en termes identiques ou non, la loi appelée à être examinée et adoptée par lui?»

Les travaux de la session extraordinaire reprendront le mardi 2 janvier pour s’achever le vendredi 12 janvier 2018.

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