LIBREVILLE-GABON (medias241.com)-La société d’exploitation du Transgabonais(SETRAG), a initié un voyage de presse ce mercredi 2 Mai partant d’Owendo(Estuaire) jusqu’à Franceville (Haut-Ogooué). L’objectif est de montrer aux journalistes les difficultés dans lesquelles évoluent les cheminots mais aussi les réformes initiées par cette société. La ligne Owendo-Ndjolé a constituée la première étape.
Des obstacles rencontrés par les opérateurs de SETRAG, il ressort que la voie ferroviaire est souvent parsemée de cailloux. De même, il y a des personnes parfois allongées sur des rails qui contraignent le train à ralentir brusquement. Idem pour les problèmes de relief, de nappes d’eaux souterraines, de poubelles, de traversées des populations, des cordes de courant qui passent sur la voie et des éléphants se trouvant quelques-fois sur les rails.
En plus des maux susmentionnés, s’ajoute la ruine des caractéristiques géométrique de la voie, avec les routes de passage à niveau privé autorisé et non autorisé par la SETRAG.
«Nous avons 393 zones de ralentissements sur une longueur de 48, 700 kilomètres, cela est dû à la mauvaise voie. Le chemin de fer c’est aussi la signalisation, avec les panneaux d’annonce, d’exécution et de reprise pour éviter le déraillement du train», explique Augustin Nziengui, responsable d’exploitation.
Sur un tout autre plan, la négligence humaine, l’infrastructure défaillante, la proximité des habitations aux voies ferrées sont les causes de déraillements de trains en fonction des spécificités de chaque zone.
A l’exemple de la gare du PK54/300, à 7 kilomètres de la voie nationale au village Mekengue où un train de marchandise de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a déraillé dernièrement. Une situation compliquée pour les travailleurs de la voie ferrée.
«Pour dégager la voie, il nous a fallu une semaine en mettant en place une déviation pour rétablir le trafic. Ici, ce sont les matériaux d’empreint de mauvaise qualité, la mauvaise canalisation des eaux de pluie, et les travaux de terrassement ont été fait dans la précipitation. Comme conséquence de cette zone soit marécageuse, la perte de 3000 tonnes de manganèse y compris 2 milliards de francs CFA en chiffre d’affaires et de travaux», raconte Georges Ayawo Gemegah, coordinateur d’exploitation du secteur 2 Ndjolé.
Si des accidents ne sont pas encore à déplorer c’est grâce aux règles de sécurités qui sont, elles, respectées grâce aux agents de conduite qui signalent par une alerte radio la présence de voyageurs sur les voies, grâce aux régulateurs qui respectent les règles de sécurité et répercutent cette information en interrompant la circulation sur les secteurs concernés, grâce à tous les agents des postes d’aiguillage et les autres conducteurs qui respectent et appliquent ces règles de sécurités et rendent ces mesures possibles.
Des avancées et des réformes initiées, la SETRAG a dotée la gare de Ndjolé d’un nouveau d’un foyer de 14 pièces, de 7 bureaux uniquement réservé aux cheminots, d’un restaurant (sous la gestion d’un prestataire avec des prix abordables pour les agents de SETRAG) mis en service en 2016. Coût des travaux 150 millions de francs CFA sur fonds propre.
A mettre aussi au compte de la société, 30 maisons comprenant chacune 3 pièces qui viennent de sortir de terre en attendant d’autres, ceci pour améliorer les conditions de logement des cheminots, et des enseignants affectés par l’Etat dans cette localité.
Pour les besoins sociaux de base, une usine de traitement d’eau a été construite. Une cuve de 22m3/ heure, tirée dans le fleuve Ogooué ravitaille 9 points d’eau (potable). L’électricité n’est pas en reste, en gros Miag procède à la dernière vérification des installations suivies de la maintenance par Cetra Gabon sur le contrôle de la SETRAG.
Prochaine étape, Booué- Franceville afin de connaître les réalisations de SETRAG.
La SETRAG dessert les gares 4 fois par semaine dans chaque sens, entre Owendo et Franceville. 2 trains sont disponibles : le TRANS-OGOOUÉ (Semi-Direct) et l’ÉQUATEUR (Omnibus). Il existe 3 types de wagons : 2ème classe, 1ère classe et VIP, dont les prix varient de 50 % suivant le type de classe.