Une question légitime se pose : la pénurie de sucre à Libreville est-elle artificielle dans le but de faire monter les prix ? Cette interrogation a émergé après que la société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) a nié être à l’origine de cette situation, malgré les accusations portées par Sucaf, le fabricant et producteur de sucre.
Il y a quelques semaines, Sucaf avait pointé du doigt l’incapacité de Setrag à acheminer la production de sucre vers Libreville. La Setrag a répondu en qualifiant cela de « fake news » et la directrice commerciale de l’entreprise a déclaré que la Setrag n’était pas responsable de ce désagrément. On peut alors se demander si Sucaf joue un jeu trouble.
La Setrag assure que les trains de marchandises circulent tous les jours dans les deux sens. Alors, qu’est-ce qui provoque cette rupture de produit essentiel ? Est-ce une volonté de Sucaf de faire grimper les prix ? Ou bien le sucre produit au Gabon prend-il la direction d’un autre pays de la sous-région, sous le nez des techniciens de la direction générale de la concurrence, qui ont l’habitude de faire des sorties médiatisées sans obtenir de grands résultats ?
Autant de questions auxquelles Sucaf doit être contrainte par les autorités d’apporter des éclaircissements. Si la manipulation du marché du sucre à des fins financières est avérée, il est important que des conséquences soient imposées à Sucaf.