La question vaut son pesant d’or après la sortie pour le moins surprenante de Jean Gaspard Ntoutoume AYI, cadre de ce parti d’opposition qui fait plus l’actualité pour ces commentaire de la vie de la vie politique nationale, plutôt que par ses actions ou initiatives. Critiquant comme à son habitude les actions des pouvoirs publics, Jean Gas pour les intimes a laissé suggérer que devenir propriétaire d’un taxi était une activité de misérables.
Tout commence après le lancement par l’Office nationale de l’emploi (ONE) d’un programme permettant à de jeunes entrepreneurs de devenir les propriétaires d’un véhicule à usage de taxi sans débourser un centime. Alors que rien dans la publication originale ne laisse supposer qu’il s’agit d’une invitation exclusive aux nouveaux bacheliers, l’intellectuel de l’opposition a déclaré : « Nous sommes au Gabon, en 2022. Le gouvernement propose aux bacheliers gabonais de devenir chauffeur de taxi. L’accélération est en marche. »
Un commentaire « méprisant » envers les propriétaires de taxi et par ricochet tous les autres artisans transporteurs qui ne s’explique pas, quand on sait qu’un taxi peut rapporter par mois bien plus que les indemnités de conseiller municipal d’Akanda, seule fonction connue de celui qui est réputé être issu des rangs de la prestigieuse Ecole nationale d’administration (ENA) en France.
Il est vrai que Jean Gaspard Ntoutoume Ayi a habitué son audience internet ses derniers temps à des sorties humoristiques, plutôt qu’à de vraies analyses intellectuelles en lien avec son supposé bagage académique. Contacté dans la foulée de cet article, Jean, propriétaire d’une dizaine de taxis dans Libreville, s’est dit « dépité par tant de mépris et de médiocrité. » Avant de rajouter qu’« il s’agit de réelle méconnaissance de ce business par quelqu’un dont l’objectif de vie est d’arriver au pouvoir pour vivre aux crochets de l’Etat ».
C’est aussi l’occasion pour certains observateurs de s’étonner de la présence quotidienne de ce dernier sur Facebook quand des gens aussi brillants que lui tels Jean Marc Konan ou Tidjane Thiam font la fierté du continent dans les affaires et ou dans le privé à l’international.
Cette déclaration de Jean Gaspard Ntoutoume AYI semble s’inscrire dans une normalisation d’une forme de haine envers tout ce qui caractérise l’action publique. Un mépris et une arrogance qui font oublier à l’homme politique dont les Akandais attendent toujours les idées brillantes que les bénéficiaires de ces taxis sont des Gabonaises et Gabonais, électeurs dont les suffrages ont été sollicités par le même Jean Gas.