SOCIETE : STRESS HYDRIQUE À ONDOGO

Les populations du quartier Ondogo, dans le 1er arrondissement de Libreville, sont privées d’eau depuis plusieurs mois. Les installations de la Société d’Energie et d’eau du Gabon (SEEG), sont neuves à certains endroits, mais l’eau arrive dans les ménages un jour sur quatre ou une fois par semaine.

Au Gabon, en milieu urbain, ils sont plus de 85% à utiliser l’eau potable contre 35% en zone rurale. Cependant, les travaux d’extension d’adduction d’eau du quartier Ondogo s’éternisent. Ce qui met les populations dans un stress hydrique étouffant. A la mi-journée, quand les rayons de soleil sont au zénith et que les gens ont une soif inextinguible d’eau, il n’y a pas ce précieux liquide dans les conduites de la SEEG.

La pénurie d’eau s’accentue dans les ménages au fil des mois. Ceux qui ont plus de moyens financiers vont chercher avec des remords de l’eau un peu partout à Libreville, avec à bord de leurs automobiles, plusieurs bidons d’eau.

Ceux qui en disposent moins achètent de l’eau dans des bidons. « Il en faut certains jours, 60 bidons de 20 litres par ménage », glisse un responsable de SOS consommateurs.

Au niveau de l’unique fontaine du quartier, les files d’attente sont kilométriques jusqu’à tard dans la nuit. Face à cela, certains habitants ont plongé dans l’incivisme en saccageant des compteurs d’eau voisins du quartier Ondogo, pour recueillir le liquide qui en dégouline.

Pamphil EBO