L’inauguration le jeudi 24 novembre du centre d’accueil pour victimes des violences, une des mesures phares de la politique publique en faveur de la protection des droits de la femme, une première en Afrique centrale, et un formidable aboutissement à mettre au crédit de celle qui a fait de l’audace un accélérateur du progrès social.
L’avènement d’un corpus légal plus bienveillant des questions d’égalité des genres a profondément bousculé une société urbaine gabonaise dans laquelle l’homme était le maitre tout-puissant, la femme ayant besoin de la permission de son époux pour ouvrir un compte bancaire. Mal vus par quelques politiciens en mal d’audience, ces changements ont permis de faire entendre la voix d’un genre, les femmes, qui constituent plus de 50% de la population Gabonaise. Pour les personnes les plus avisées, il s’agissait d’une remise en ordre des choses, car la place de la femme dans la culture gabonaise n’a jamais été à la cuisine.
Même si elle se refuse à dormir sur ses lauriers, l’inauguration ce jour de ce centre est l’aboutissement de quelque chose de plus grand que les murs qui vont accueillir les milliers de victimes qui souffraient de ne pas avoir d’accompagnement, c’est l’aboutissement d’une idée, d’un modèle Gabonais qui a définitivement inscrit dans son ADN que les femmes et les hommes sont égaux.
Et tout cela est la conséquence de l’audace de celle qu’on voulait voir distribuer des sacs de riz sous les « mamas Sylvia » mais qui a choisi de se concentrer sur des problématiques invisibilisées, mais « tueuses » à l’instar des cancers féminins.
Il appartient maintenant aux animateurs de ce centre, aux héritiers de cette idée, de la développer toujours davantage.