Réfection de la voie ferrée et des infrastructures: La SETRAG voit GRAND!

LIBREVILLE, GABON (médias241.com)- Pour favoriser le développement économique du Gabon, la modernisation de la ligne de chemin de fer traversant le pays est une nécessité. Parce qu’étant utilisé pour le transport de voyageurs, de fret, de minerai, issu notamment de la mine de manganèse de la COMILOG à Moanda.

Concessionnaire de la voie ferrée traversant le Gabon, le long de l’axe Libreville-Franceville depuis 2005, la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG), fait face à une faible productivité, du fait notamment du mauvais état de l’infrastructure. La SETRAG a décidé de lancer un vaste programme de réhabilitation dont l’une des composantes principales est la remise à niveau de la voie ferrée.

Cofinancé par la SETRAG et par l’Etat Gabonais, le programme d’investissement comprend des travaux sur les infrastructures, la superstructure, la sécurité, la signalisation, et un programme d’action E&S. C’est le cas dans les gares d’Otumbi, Alembé et celle de Bissouma.

«Au point de vue voies et infrastructures nous voulons remettre complètement ces gares en service. Il est prévu à Otumbi la construction d’un foyer de cinq (5) chambres pour les logements des agents qui viendront en déplacement ici. Le but est de permettre de raccourcir le temps de parcours de certains trains. Parce qu’actuellement, pour faire la ligne Ndjolé jusqu’à la gare d’Otumbi, il vous faut 1h. Alors que lorsqu’elle sera en service ça va rendre le trafic un peu plus fluide», s’est confié à notre micro  Georges Ayawo Gemegah, Coordinateur d’exploitation de la SETRAG.

L’objectif général étant de doter le Gabon d’un axe de communication rénové et fiable entre la capitale et l’intérieur du pays dans un souci de désenclavement et de développement économique, cette rénovation du chemin de fer a pour objectif direct de réduire les coûts opérationnels, d’améliorer la fiabilité et la disponibilité du transport, de permettre un accès équitable à tous les utilisateurs et de restaurer la capacité de la voie à son niveau initial pour permettre d’absorber une augmentation future du trafic.

«L’objectif c’est de remplacer les traverses en bois par des traverses en bêton. On a débuté entre Booué et Ofoué et maintenant nous avançons vers la gare d’Ivindo. Tout se passe relativement bien. On est sur un objectif d’un kilomètre sur chaque jour de coupe. A terme, on va remplacer tout le réseau», a précisé Serge Moundounga du service d’exploitation de la SETRAG.

 

Avec une convention de 30 ans pour l’exploitation du chemin de fer gabonais signé en 2005, la société d’exploitation du Transgabonais va investir 45 à 60 millions d’euros par an pendant 3 ans pour rénover la ligne de chemin de fer de 650 km. Le but est également de satisfaire la clientèle des trains voyageurs.

«Comme vous le savez, tous les travaux qui sont lancés ont aussi pour objectif d’améliorer le confort au niveau de l’accueil de notre clientèle dans les points de vente mais également dans nos produits. La particularité de notre gare (coordination 4) est que Lastourville constitue un centre important d’activités notamment au niveau de tout ce qui est bois avec 60% de notre chiffre d’activité et, actuellement nous avons un projet de mise en place d’un port sec qui va permettre l’empotage de containers directement pour export. A cela s’ajoutera l’embranchement de notre client GSEZ qui, avec une activité de trains minéraliers donnera d’ici l’année prochaine à notre localité, plus d’activités», a indiqué Stéphane Magnoumba, superviseur SETRAG (gare de Milolé-Franceville).

Localement construite sur des sols difficiles, il s’agit d’une ligne à voie unique à écartement normal, longue de 669 km (pour 814 km de voies). Le tracé reliant Owendo à Franceville dessert 23 gares, toutes identiques, dont Ndjolé, Booué, Lastourville et Moanda (mine de manganèse). Suivant essentiellement le cours de l’Ogooué, elle bénéficie d’un profil en long assez favorable, les rampes n’excédant pas 0,8 %.

Actuellement, la voie (qui est changée) est armée de rails de 51 kg/m posés sur des traverses en bois (1 667 traverses/km). Elle est apte à recevoir des trains jusqu’à 19 000 tonnes de poids total. La vitesse maximum est de 80 km/h pour les circulations voyageurs et de 60 km/h pour les marchandises.

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