Après la pluie de sanctions infligées par la hiérarchie du Parti Démocratique Gabonais aux membres n’ayant pas respecté les directives données pour les élections des bureaux locaux, certains militants menacent de démissionner.
C’est par le biais d’une note adressée à son secrétaire provincial, que le secrétaire départemental en charge de Moanda, a informé sa hiérarchie de la décision de plus d’une centaine de militants du PDG de démissionner si les sanctions infligées à leurs camarades n’était pas annulées.
Ils sont plus de 130 sur cette liste à manifester leur désaccord avec la décision prise par les instances du Parti sur la gestion du dossier du conseil municipal de la commune de Moanda. Estimant que le choix du candidat fait par le secrétariat exécutif du parti ne respectait pas la réalité du terrain et notamment, certains équilibres culturels, les militants et membre du bureau de cette commune avaient fait le choix de ne pas respecter les consignes arrivées du siège à Louis.
La perte des élections à Mékambo au profit du PSD ou encore le non-respect du choix de la hiérarchie à Ngouoni a montré les désaccords profonds qu’il peut exister au sein du PDG et l’absence parfois de dialogue entre la « base et le sommet », source de frustrations et désobéissance.
Suite à la tenue de nombreuses interviews menées par la commission de discipline, le PDG a fait le choix d’exclure 43 de ses membres dont certains élus dont le député du 2ème siège de la commune de Ntoum, Joséphine Andeme Manfoumbi. Il semblerait que par ses actions, le parti au pouvoir souhaite renforcer son autorité auprès des adhérents et réaffirmer la discipline nécessaire au bon fonctionnement d’un parti politique.
Longtemps en proie au chantage et aux trahisons par ses membres, dont l’une des plus célèbres aura été la démission du député Bertrand Zibi en présence du Président de la République Ali Bongo Ondimba en 2016, la sévérité de l’équipe dirigeante face aux comportements déviants n’a pas eu à se faire attendre.
Cependant la démission en masse des militants qui se sentent peu écoutés amène à se demander si la politique de l’autruche de la tête dirigeante du parti portera ses fruits ou créera une fracture en son sein.
