Initialement annoncée pour janvier 2024, puis reportée d’un mois, soit à février de la même année, la voie de contournement de l’aéroport n’est toujours pas livrée alors que nous entamons le mois de mars depuis près d’une semaine. Avec la récente construction d’un grotesque sens giratoire sur la dernière portion de la route, le calvaire semble s’accentuer pour les riverains.
Entamés à la mi-2022, les travaux de cette route visaient à résoudre les problèmes notoires de congestion routière. Pourtant, près de deux ans après le début des travaux, cette route de seulement 6 km reste inachevée. Aujourd’hui, à Okola, les derniers travaux effectués, notamment la construction d’un énorme rond-point à l’emplacement de l’ancien dispensaire, ont aggravé la situation en multipliant les embouteillages.
Les autorités gabonaises en charge des travaux publics semblent répéter les erreurs du passé. Comment expliquer la construction d’un sens giratoire aussi imposant, malgré les échecs des grands ronds-points de Jades et de l’aéroport, qui ont été détruits pour être réduits ? Quelle est donc la pertinence de cet ouvrage, construit sur une voie censée fluidifier le trafic ?
Cette commune, autrefois enviée pour la qualité de vie qu’elle offrait à ses habitants, est désormais raillée en raison de ces embouteillages persistants. Vivre au nord du Grand Libreville signifie aujourd’hui raccourcir ses nuits de sommeil pour se lever avant l’aube, que ce soit pour se rendre au travail ou à l’école, malgré un couvre-feu en vigueur.
Les risques sur la productivité et surtout sur la santé sont évidents pour ceux qui se retrouvent bloqués dès 5 heures du matin dans les premiers bouchons. Pour plaisanter, ceux qui subissent cette situation l’ont surnommée « Bélinga », en référence au gisement de fer de Béilinga dans l’Ogooué-Ivindo, tant elle est pénible à vivre.
Selon la société en charge du projet, le délai supplémentaire accordé par les autorité devait également permettre de terminer les travaux d’élargissement du terminal aéroportuaire, y compris la construction d’espaces commerciaux. Pour l’heure les populations attendent que la route soit livrée et que ce calvaire qui n’a que trop duré prenne fin.
Aux autorités d’agir!
