Alors que le site web local d’Air France affiche des « meilleurs tarifs » à 506 000 FCFA, sur sa page Facebook, le ministère des transports annonce avoir entamé des discussions visant à obtenir des « efforts significatifs dans la maîtrise des coûts des billets pour soulager les voyageurs à destination ou en provenance de l’intérieur du pays. » Avec la compagnie française.
La publication illustrée par une offre promotionnelle à 495 000 FCFA du transporteur français connu pour ses prix exorbitants laisse suggérer que le ministère a posé de son poids dans cette mesure.
« Le trajet le plus rentable au kilomètre. »
Chez Air France la ligne Libreville – Paris est connue pour être une poule aux œufs d’or. Des tarifs au-delà de tout entendement et à rebours de la qualité de service. Des place en business frôlant les 3 500 000 FCFA pour un vol de 6 h, des modifications valant le prix d’achat du billet d’origine, et un service client digne de la coloniale. À l’inverse, les clients sénégalais de la compagnie française bénéficient de meilleurs prix à 393 000 FCFA au départ de Dakar.
Voici en quelques mots comment est résumé la qualité de service hors de prix d’Air France par les clients gabonais qui n’ont pas d’autre choix pour rejoindre la capitale française en échappant à des escales sources de pertes en bagages.
La communication du Ministère des transports qui n’énonce pas les contours de l’accord trouvé avec la compagnie crée encore plus de doute dans les esprits des usagers de la ligne Libreville-Paris via Air France.
En effet, le prix affiché de 495 000 FCFA pour la période en cours semble être une chose normale en basse saison selon certains opérateurs de la place. Quelle est donc la plus-value des discussion entamées entre le ministère des transports et Air France ?
Habituée à ne pas avoir de compte à rendre à sa clientèle gabonaise, nous n’avons pas contacté la représentation locale de la compagnie française. Dont nous avions déjà mis en lumière les pratiques commerciales vie les plaintes de plusieurs clients.
La compagnie et le ministère gagneraient à expliquer à l’opinion publique les différences de prix constatés sur le site d’Air France au Gabon, et à préciser les contours de cet accord.