Abandonné à son triste sort par Jean Ping, son employeur Gabonais, Yeo Sihifowa, le jeune informaticien ivoirien qui avait été appréhendé dans la nuit du 31 août 2016 au QG du candidat malheureux de la dernière présidentielle, a été condamné à 5 ans de prison dont une année de sursis par le tribunal correctionnel devant lequel il comparait ce 21 août 2020.
Celui qui vient de passer 4 ans dans les geôles de la prison centrale de Libreville était accusé par la justice gabonaise de « diffusion des fausses informations et des pièces falsifié ainsi que la transmission sans autorisations des signaux à l’aide d’installation de télécommunication frauduleuse » sera libre le 13 septembre 2020. Sans soutien de ces commanditaires, son cas n’avait jamais été évoqué par le « président élu » malgré ses multiples prises de paroles.
Le jeune informaticien avait tout de suite reconnu sa participation aux faits qui lui étaient reproché. Cette affaire qui avait frôlé l’incident diplomatique avait valu l’éviction de Mamady Diané, le Conseiller Spécial du Président ivoirien, Allasane Ouattara, dont le nom avait aussi été cité par Yeo.
Le verdict prononcé est un dénouement heureux pour ses proches depuis Abidjan. Ces derniers n’ont pas cessé de solliciter la clémence de la justice gabonaise. Yeo avait été recruté pour administrer l’application Regab, une application de collecte de données électorales, indisponible sur les plateformes de téléchargements légales, elle avait curieusement bénéficié d’une campagne de communication de grande envergure.
Vêtu d’un polo rouge, et d’un jean noir, le jeune ivoirien s’est dit soulagé « C’est une très bonne décision. Je suis heureux de pouvoir partir du Gabon, rejoindre mes proches et merci à la justice gabonaise. Je suis arrivé dans le cadre du travail malheureusement cela m’a valu 4 ans de détention loin de mes enfants, frères sans aucun soutien. J’ai dû faire des corvées pour survivre dans les conditions de détention compliquées. Grace à Dieu, je suis sorti vivant, c’est le plus important» a-t-il déclaré, prenant soin de ne pas se prononcer sur le lâchage en règle de Jean Ping et ses équipes, eux qui avaient commandité sa venue au Gabon pour des « prestations »
5 ANS DE PRISON POUR LE « HACKER » DE JEAN PING
