Le Gabon, en pleine période de transition politique, a récemment publié la Charte de la Transition, un document qui guidera les nouvelles autorités dans la reconstruction du pays. Cette Charte, composée de 62 articles, a attiré l’attention en raison d’un changement inattendu apporté à l’article 4, qui concerne l’emblème national, le drapeau gabonais.
L’article 4 de la Charte de la Transition, inséré dans le chapitre 3 traitant de l’État et de la souveraineté, stipule désormais que « L’emblème national est le drapeau tricolore, vert, jaune et bleu de bandes verticales et de dimensions égales. » Cela signifie que, légalement, le drapeau gabonais n’a plus trois bandes horizontales, mais plutôt trois bandes verticales.
Cette modification, qu’elle résulte d’une erreur de saisie ou d’une décision délibérée des nouvelles autorités, représente un changement majeur dans l’emblème national hérité des Pères de l’indépendance du Gabon. Si elle est intentionnelle, cela pourrait signifier que tous les drapeaux au sein des administrations devront être remplacés pour se conformer à cette nouvelle norme.
Cependant, il est également possible que cette nouvelle disposition soit le résultat d’une erreur matérielle lors de la rédaction de la Charte de la Transition. Dans ce cas, il serait important pour le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) de rectifier rapidement cette erreur afin d’éviter toute polémique.
La Charte de la Transition a été élaborée en se basant sur la Constitution de 1991, sur laquelle les nouveaux dirigeants du pays ont construit ce document. La Constitution de 1991 énonce clairement que « L’emblème national est le drapeau tricolore, vert, jaune, bleu, à trois bandes horizontales, d’égale dimension. »
Reste à savoir si ce changement dans l’emblème national sera bien accueilli par les Gabonais, d’autant plus que sa pertinence au regard des nombreux défis auxquels le pays est confronté n’est pas évidente. Cette évolution inattendue dans le drapeau gabonais suscite déjà des discussions et des interrogations au sein de la population gabonaise.
