« 7 boulangeries ont mis la clé sous le paillasson en 2019 »

Le président du syndicat des boulangers, Yaber Yasser, reçu mardi 16 juillet 2019, par le directeur général de la direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), Emmanuel Eyegue Nze, en même temps qu’Abbas Nziengui Mabika, secrétaire exécutif de la Confédération gabonaise du syndicats des commerçants, a révélé que 7 boulangeries ont fermé à cause des charges qui les ont tués à petit feu.

Yaber Yasser, président des syndicats des boulangers, a déclaré que 7 boulangeries de Libreville, écrasées par le poids des charges, ont définitivement baissé le rideau. Pour sortir la tête de l’eau, certains boulangers « ont essayé de récupérer 5 FCFA de plus sur la marge du boutiquier ». Pour Yasser Yaber, les boulangers font face à un tourbillon de hausse du « prix de la farine, du carburant, des factures de la SEEG à 7%, depuis janvier 2019 », qui les étrangle. Ce qui a laissé sur le carreau « sept boulangeries qui ont mis la clé sous le paillasson ».

Pour Yaber Yasser, ces 5 FCFA de marges récupérées pourraient sauver plusieurs boulangeries menacées de déposer le bilan, si elles ne se procurent pas régulièrement des cubitainers d’eau. « Nous vendions le pain en prix de gros à 110 francs, et nous avons augmenté 115 francs pour rattraper les marges perdues. Maintenant, je vous dirais que 5 francs multipliés par 4000 est égale à 20.000 francs. 20.000 multipliés par 30 vous donne 600.000 francs. Cet argent nous permet d’acheter des cubitainers d’eau, par ce que vous connaissez le problème récurrent d’eau qu’il y a à Libreville ».

Pour réduire les problèmes des charges, estime Abbas Nziengui Mabika, secrétaire exécutif de la Confédération gabonaise des syndicats des commerçants « il faut aller au fond des choses ».

Mais pour le moment le prix du pain étant fixé par le gouvernement, il s’agit de régler le « problème à la racine principalement au niveau des collectivités locales ». Pour le leader de la Confédération gabonaise des syndicats des commerçants, « la parafiscalité de certaines administrations » doit être examinée dans le fond, afin que « les commerçants vendeurs de pain retrouvent la sérénité dans leur activité ».
Sans cette vague de parafiscalité alimentée par les services municipaux, qui grignotent les marges bénéficiaires, la question du pain à 125 FCFA ne se poserait plus, a assuré Abbas Nziengui Mabika.

Maxime OWONO

Livraison
Urban FM