MALI : l’ONU ACCUSE LA FRANCE D’AVOIR TUÉ 19 CIVILS À BOUNTI

Malgré le silence bienveillant des médias français en tête desquels Radio France International (RFI) et France 24,  l’armée française est épinglée depuis plusieurs jours dans un rapport de l’ONU. « Les conclusions d’une enquête de l’ONU, dévoilées le 30 mars, sont accablantes pour la France. Les militaires de Barkhane ont bien abattu des civils lors d’un mariage à Bounti, dans le nord du Mali, le 3 janvier dernier. » 

Menée auprès de plus de 200 personnes par la division des droits de l’homme de la Mission de l’ONU au Mali , l’enquête a conclu que 19 civils réunis pour un mariage ont été tués par une frappe aérienne de l’armée française. Les témoignages sont sans appels.

Fait curieux, les médias français qui arrivent régulièrement à trouver des victimes des « attaques » de Bachar Al Assad en Syrie et leur donner la parole aux heures de grandes écoutes semblent ne pas disposer des mêmes moyens pour entendre les nombreuses organisations de la société civile malienne qui soutiennent mordicus que ce bombardement à bien tué des civils qui célébraient un mariage.

L’armée française qui dément ces accusations est allée plus loin en estimant que l’ONU n’était pas crédible. Dans un communiqué, le ministère de la Défense fronçaise «  émet de nombreuses réserves quant à la méthodologie retenue par le rapport »  En effet selon l’armée française les témoignes des locaux ne sont pas vérifiables, alors même que plusieurs voix prétendent avoir des preuves et et les identités des personnes tués dans ce bombardement.

Cette attitude de l’armée français qui estime que le rapport de l’ONU n’est pas crédible fait dire à un internaute que c’est la preuve que ces organisations ne sont en effet plausibles que quand elle servent les internet de certains pays.

Ce rapport réalisé au moment où la présence militaire française au Sahel fait débat devant les piètres résultats de sa « lutte contre le terrorisme » ne fait pas les affaire de Paris. Pour un éditorialiste d’Aujourd’hui au Faso, il est temps que les responsables reconnaissent leurs actes.

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