Trois turques et deux ressortissants étrangers ont été interpellés dans le cadre de la mort de Dina, la jeune étudiante gabonaise, retrouvée morte dans une rivière près de l’université rapporte Radio France Internationale (RFI).
Alors que le premier rapport d’autopsie faisait été d’une mort par noyade, rapport d’ailleurs fortement contesté par les autorités gabonaises, les choses semblent évoluer dans le cadre de l’enquête ouverte des suites du décès de Dina.
L’agence de presse DHA, citant des sources proches du dossier, affirme que les policiers ont retrouvé dans le téléphone de la jeune femme des preuves de harcèlement sexuel. En l’occurrence, des messages d’une ou de personnes qui devaient, en principe, aider l’étudiante à envoyer un ancien téléphone au Gabon.
Une information qui concorde avec le message vocal envoyé par la jeune femme à sa mère peu avant sa mort. Un message dans lequel Dina se plaignait d’harcèlement et indiquait se sentir en danger de mort.
Accusé de laxisme dans cette affaire, la justice turque semble vouloir se sauver la face. Interrogée par l’AFP, l’ambassade du Gabon à Ankara dénonce pour sa part l’absence de véritable enquête, affirmant que des suspects n’ont pas été interrogés parce que « la victime est noire ».
Bien que les identités des personnes interpellées n’ont pas été dévoilées. un diplomate de l’ambassade pointait déjà du doigt deux employés de la poste de Karabük qui auraient harcelé la jeune femme, et évoquant la thèse d’un assassinat.