LIBREVILLE, GABON (medias241.com)-Le Président Ali Bongo Ondimba, a signé ce mercredi l’accord historique marquant le lancement officiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), rapporte un communiqué de la présidence du Gabon.
« En signant l’acte juridique de la zone de libre-échange continentale africaine, nous pouvons d’ores et déjà être optimiste… Elle favorisera la création de nombreux emplois et une croissance plus inclusive porteuse d’un développement harmonieux et équilibré pour notre continent », a déclaré le chef de l’Etat gabonais lors de son allocution au Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.
Cet accord implique de profonds engagements en matière de libéralisation des échanges commerciaux, accompagnés de robustes mécanismes d’ajustement et de compensation en vue de compenser les pertes éventuelles.
Les négociations de cet accord se fondent sur l’importance d’une plus grande intégration commerciale et des avantages qui en découleraient, mais accordent également une importance tout aussi grande à l’égalité, la justice et l’équité, notamment lorsque les engagements en faveur de la libéralisation portent préjudice à ces valeurs.
Pour le Président gabonais, l’intégration continentale africaine demeure la seule option pour l’émergence économique de l’Afrique, ainsi que son insertion dans le concert des Nations et dans une économie mondiale et globalisée en constante mutation.
S’exprimant en tant que Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Ali Bongo Ondimba a rassuré le reste de l’Afrique : « La CEEAC a amorcé le processus de libéralisation et entend s’inscrire résolument dans le marché de la Zone de libre-échange continentale africaine. Nos Etats membres adoptent actuellement des mesures de suppression de visas d’entrée sur leurs territoires nationaux afin de favoriser la libre circulation des personnes et des biens », a conclu Ali Bongo Ondimba.
La ZLEC a pour première priorité d’élargir l’espace économique et le marché de l’Afrique. Elle s’est également fixée d’autres priorités, par exemple les contraintes du côté de l’offre, les faibles capacités productives et les goulets d’étranglement infrastructurels.
L’un des aspects les plus préoccupants sera de voir comment ces négociations pourront être conciliées avec les Accords de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et les États membres africains dans différentes configurations régionales.
Une autre question préoccupante concerne la méthode à suivre pour développer stratégiquement les chaînes de valeur dans l’ensemble du continent afin que les échanges commerciaux intra-africains intègrent des produits de plus haute valeur provenant des pays les moins avancés de la région.
La mise en œuvre de la ZLECA permettra la suppression des barrières tarifaires et douanières entre les pays signataires, le renforcement de la compétitivité africaine en plus de stimuler le commerce intra-Africain de 53 %. Aussi, elle favorisera l’ouverture sur le continent d’un marché commun de 1,2 milliard de consommateurs.
Au total, ce sont 44 chefs d’Etat et de gouvernement dont le Président Ali Bongo Ondimba, qui ont tour à tour, signé l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine.