ALIMENTATION : LA STRATÉGIE DU GABON POUR RÉDUIRE SA DÉPENDANCE DE L’EXTÉRIEUR

Réduire les importations à hauteur de 50% d’ici à 2025 et exporter des produits alimentaires dans la sous-région CEMAC, c’est l’ambition du Gabon. Pour atteindre cet objectif, le pays ÉLABORE dans le cadre du Plan d’accélération de la Transformation (PAT), une stratégie de substitution des importations.

Une grande partie de la consommation locale en fruits et légumes du Gabon est importée du Cameroun. Ces importations, selon le ministère de l’agriculture coûtent au pays près de 550 milliards Fcfa. Et pourtant, certaines de ces denrées alimentaires (pastèques, tomate salade, oignon)  importées du Cameroun, sont aussi produites localement. Les autorités entendent exploiter le potentiel du pays pour réparer le tir.

Pour le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, la mise en place de cette stratégie va consister à  » la production de 279 000 tonnes supplémentaires de manioc, 267 000 tonnes supplémentaires de bananes, 35 000 tonnes de poulets de chair, de transformer 21 000 tonnes de thons pour densifier la filière thonière, d’accroître les surfaces cultivées de 100 000 ha et de former 700 jeunes gabonais dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme. « 

Selon Anthony Sowan, directeur général de Agri fund for Africa (AFA), « Nous avons une exploitation et une expérience technique solide, qui nous permettent aujourd’hui d’investir sur un projet de 2 000 hectares de produits maraîchers au Gabon et qui devait permettre de produire suffisamment pour le besoin national. Mais, surtout, de rendre le Gabon exportateur dans le domaine de la tomate et l’oignon. « 

La stratégie de substitution des importations s’imbrique dans la stratégie de diversification de l’économie du pays et permettra d’atteindre l’objectif du plan d’accélération de la transformation économique prônée par le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.

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