Axe OVAN-MAKOKOU : Un tronçon meurtrier

LIBREVILLE, GABON (médias241.com)- Ce n’est un secret pour personne, l’état du réseau routier gabonais est préoccupant.

C’est le cas du tronçon Ovan et Makokou, 94 km, la route est dans un piteux état. Si les traces de travaux entamés sont encore visibles, il reste que « L’entreprise chinoise adjudicataire a arrêté les travaux depuis belle lurettes. Les engins sont restés sur les lieux pendant plusieurs mois, avant qu’elle ne vienne les enlever», raconte un notable d’Ovan.

Les travaux d’agrandissement et de terrassement effectués sur la route n’ont rien arrangé, loin s’en faut. En saison des pluies, les bourbiers sont monnaie courante sur le tronçon Ovan et Makokou. La route très glissante en cette période oblige les automobilistes à rouler au pas. Il faut alors trois heures. Voire quatre, pour parcourir les 94 km qui séparent Ovan de Makokou, alors qu’il faut à peine une heure pour 116 km entre la Lara et Ovan.

Les Makovistes ne sont donc pas au bout de leur calvaire, eux qui jubilaient forts lors du lancement des travaux entre la Lara et Makokou.

Le drame qui a fait trois(3) morts, des membres du Parti démocratique gabonais (PDG), il y a quelques jours sur ce tronçon routier rappelle l’urgente nécessité de le bitumer.

Le Premier ministre, Emmanuel Issozet-Ngondet vient d’ailleurs de reconnaître l’urgence de réhabiliter les voies désenclavées du pays notamment celle de Makokou. « Certains tronçons, qui n’avaient pas été bouclés au terme du premier septennat, rencontrent quelques difficultés. Les travaux déjà entamés ont été arrêtés, et les routes se sont dégradées. La route de l’Est, qui comprend un certain nombre de provinces, y compris l’Ogooué-Ivindo, particulièrement Ovan-Makokou, s’est aussi dégradée depuis lors. Les populations attendent du gouvernement, des autorités du pays, que nous fassions des efforts nécessaires pour gérer au mieux cette situation », a-t-il déclaré.

Alors que l’Agence Nationale des Grands Travaux d’Infrastructures annonçait il y a trois(3) ans que le bitumage de ce tronçon Long de 90 km et situé dans le corridor 1 (Belinga), permettra d’exploiter le gisement de fer de Belinga, il faudra visiblement attendre «encore» longtemps.

Livraison
Urban FM