C’était un matin de décembre 2020, plus précisément le 30, que les murs du centre préscolaire de Lalala, situé dans le 5ème arrondissement de la commune de Libreville, avaient été détruits, par des engins, sous la supervision des forces de l’ordre à la demande d’un sujet Libanais.
L’affaire avait fait grand bruit. Les images des murs détruits de cet établissement faisaient le tour de la toile à une vitesse vertigineuse. Le maire de cet arrondissement, Chadi Moukarim avait à l’époque été pris à parti par les agents en faction lors de cette opération, pour avoir essayé d’empêcher la destruction de ladite école. Puis s’en est suivi un bras de fer entre le sujet Libanais qui s’était offert la parcelle sur laquelle était construite l’établissement, et la mairie de Libreville portée par son représentant dans le 5ème arrondissement.
Cette bataille a abouti le 22 janvier 2021, au terme du conseil de ministre, a la déclaration d’utilité publique de la parcelle n° 79 section DB, du plan cadastral de Libreville (la parcelle sur laquelle se trouvait le Centre scolaire de Lalala). Selon le communiqué final dudit conseil, ce décret avait été pris « en application des dispositions des articles 1er et 2e de la loi 6/61 du 10 mai 1961 réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et instituant des servitudes pour l’exécution des travaux publics».
Seulement force est de constater que depuis, deux rentrées scolaires sont passées sans que les murs de cet établissement n’aient été remontés. Il convient donc aujourd’hui de s’interroger sur les raisons de l’oublie de ce dossier, alors que le président de la République place l’éducation au cœur de ses priorités, comme en témoignent les 10 000 nouvelles places créées lors de la rentrée 2022-2023.
