Les opérations de paiement des pensions et des retraites se poursuivent normalement à travers tout le territoire, malgré un mouvement de grève lié notamment au non-paiement d’un 13ème mois.
Entre l’administration provisoire et les syndicats, les positions semblent irréconciliables. Imperturbable et discrète, l’administration provisoire de la CNSS a trouvé le moyen de poursuivre les opérations de paiement des pensions afin de ne pas pénaliser ses milliers de retraités.
En face, les syndicats considèrent le treizième mois comme un acquis social qui ne saurait être remis en cause, malgré la situation désastreuse de la Caisse. (La CNSS était en situation de quasi-faillite il y a 5 mois). Ils ont saisi l’inspecteur du Travail pour faire valoir leurs droits.
Dans l’opinion, la question du 13ème mois divise. Pour certains, il s’agit d’un sursalaire, pour d’autres, ce bonus devrait être indexé sur les performances de l’entreprise. Dans le cas présent, les résultats de la CNSS, en situation de faillite il y a quelques mois, ne justifient aucune gratification.
« Il s’agit d’une grève indécente », glisse discrètement un ancien cadre de la Caisse. Dans tous les cas, l’ambiance ne facilite pas la mise en place des réformes voulues par le président de la République. Avec un effectif pléthorique de près de 2000 agents et une masse salariale exorbitante, la CNSS est à l’agonie et il faut la soulager et réduire ses charges.