CÔTE D’IVOIRE : DÉCÈS DU PREMIER MINISTRE IVOIRIEN, HAMED BAKAYOKO

Son état de santé s’était soudainement détérioré ces derniers jours.

Souffrant d’un cancer en phase terminale et hospitalisé depuis début mars à l’hôpital américain de Paris, Hamed Bakayoko avait été transféré dans un état grave dans une institution de Fribourg, en Allemagne, le matin du 6 mars pour y suivre un traitement expérimental. Il est décédé le 10 mars à l’âge de 56 ans.

Un transfert vers la Turquie, où l’on parlait du premier ministre ivoirien en cours de greffe d’urgence, avait également été envisagé dans la journée du 4 mars, avant d’être définitivement abandonné, les médecins estimant qu’il n’était plus opérable.

Une batterie de tests médicaux

Hamed Bakayoko a été évacué vers la France le 18 février. Ces derniers mois, il avait contracté le Covid-19 et a souffert d’une grave crise de paludisme, mais surtout il s’est dit très fatigué. Lors d’un premier séjour à Paris, fin janvier, il avait subi une batterie de tests médicaux à l’hôpital américain sans qu’aucun diagnostic précis n’ait été communiqué.

Le président Alassane Ouattara lui a rendu visite à Paris début mars. Le 3 mars, lors d’un dîner avec son homologue Emmanuel Macron à l’Élysée, le président ivoirien s’est dit préoccupé par la santé de son Premier ministre.

Prenant acte de la gravité de la situation, le chef de l’Etat a signé lundi deux décrets relatifs à Bakayoko, nommant Patrick Achi, secrétaire général de la présidence, comme Premier ministre par intérim et Tené Birahima Ouattara, son jeune frère en charge des affaires présidentielles, en tant que ministre de la Défense par intérim.

Pour Ouattara, l’histoire se répète. Le 8 juillet, Amadou Gon Coulibaly, son Premier ministre et dauphin désigné, est décédé subitement à Abidjan après être tombé malade au milieu d’un conseil des ministres. Une semaine plus tôt, il était revenu d’un séjour médical de trois mois à Paris pour soigner ses problèmes cardiaques.

Fidèle lieutenant

Bakayoko a alors été choisi pour lui succéder en tant que Premier ministre, mais pas pour assumer le rôle de successeur, car Ouattara a préféré se présenter pour un troisième mandat malgré les critiques. Fidèle lieutenant du chef de l’État depuis plus de 20 ans, Bakayoko était devenu un membre clé de l’entourage d’Ouattara.

Ministre de la Défense et maire d’Abobo, il était également candidat à un siège de député dans sa circonscription de Seguela sous la bannière du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix. Dans le camp présidentiel, il apparaît comme l’un des meilleurs candidats pour succéder à Ouattara.

Source : AfricaReport

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