COVID-19: YAMA APPELLE À LA VILLE MORTE CONTRE UNE « OBLIGATION VACCINALE » IMAGINAIRE

Mis en cause dans une affaire de détournement de fonds et de spoliation de terrain, le leader syndical est sorti du maquis pour lancer un appel à la «  ville morte » le 15 décembre contre une obligation vaccinale imaginaire.

 Afin de contraindre le gouvernement à surseoir une imaginaire obligation vaccinale, deux confédérations syndicales proches de l’opposition politique ambitionnent de paralyser les activités socioéconomiques en République gabonaise en faisant de la journée de mercredi 15 décembre 2021, une journée Ville morte sur toute l’étendue du territoire national. Y parviendront-elles ?

Pour la énième fois, l’opposition brandissant pour l’occasion sa tunique de syndicaliste et de société civile appelle à une journée ville morte sans avoir tiré les enseignements des précédents échecs. Motif de ce dernier appel, « dire non à l’obligation vaccinale». En somme, s’opposer à une « obligation vaccinale » qui n’est décrétée par aucune autorité gouvernementale. Obligation vaccinale, une simple vue de l’esprit est-on tenté de dire.

Un appel à la mobilisation contre la vaccination qui est lancé au moment où les centres de vaccination craignent la rupture de certaines molécules. En effet, depuis l’acquisition par les autorités gabonaises de tout le scoop des vaccins disponibles, les centres de vaccination sont pris d’assaut et en dehors de la gouvernance de certaines associations syndics-politique il n’existe pas un débat public autour de la vaccination.

« Seuls ceux qui ne connaissent absolument pas le Gabon parlent de cette « Opération ville morte » comme d’un événement à venir », estime un observateur de la vie sociopolitique gabonaise. Et d’ajouter, « Les responsables de l’appel à la ville morte sont en réalité des hommes politiques qui n’ont jamais osé solliciter le suffrage populaire».

Une journée fermée en ce mois festif de décembre est un énorme manque à gagner pour les commerces.

Actuellement, les commerçants sont plus préoccupés par le ravitaillement de leurs échoppes que par les appels à une journée ville morte.  

Dans son établissement à Petit Dubaï, Hussein navigue sans mal au milieu d’un vaste océan de jouets. Nombreux sont les parents qui y affluent à la recherche d’un présent de noël pours leurs enfants.  

Comme Hussein, d’autres marchands garderont ouvert les portes de leurs boutiques sans discontinuité.   

Même son de cloche du coté des taximen, qui rassurent que les transports en commun ne seront pas paralysés. Même si le syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg), dirigé par un autre opposant s’avérait favorable à l’appel à la journée ville morte.

« C’est une affaire politique. Nous sommes des transporteurs. Ça ne nous concerne pas. Le motif qui justifie l’appel à une journée ville morte, n’est pas pertinent. La vaccination n’étant pas obligatoire », déclare M. Tatou.

Les banques et les administrations seront ouvertes, comme à l’accoutumée.

La population foulera aux pieds l’appel à une journée ville morte. Depuis le début du confinement les gens sont restés à la maison pour se protéger de la pandémie. Maintenant que les mesures ont été allégées, l’appel à une journée ville morte est inopportun. Il y a des citoyens qui satisfont leurs besoins domestiques grâce à des labeurs journaliers. Demander à ces derniers de rester à la maison pour une journée ville morte, alors qu’ils n’ont rien à manger est une offense.

« Je ne vois pas l’importance de demander une ville morte étant donné que les gens aujourd’hui ne travaillent pas. Leur demander de rester à la maison c’est les tuer doublement » s’indigne Bosco Matsonga qui a récemment perdu son emploi.

Et une commerçante croisé au marché de Nzeng Ayong de renchérir : « J’irai vendre mes maniocs. Si je reste à la maison, qui viendra nourrir mes enfants ? ».

SJM

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