Suite à son lancement en 2015, le gouvernement souhaite faire un bilan à mi-parcours des actions réalisées ces 4 dernières années, avec l’appui d’experts des Nations Unies. L’objectif de cet accompagnement est de rédiger un Code de la famille plus respectueux des droits des femmes.
Fruit de l’initiative présidentielle pour protéger et favoriser l’autonomisation des femmes gabonaises, il s’agira pour la Ministre Estelle Ondo de voir les progrès réalisés et les difficultés auxquelles un grand nombre de femmes sont encore confrontées. Depuis la déclaration de cette décennie, les hautes autorités se félicitent du nombre croissant de femmes impliquées dans la vie de la communauté avec un gouvernement composé à environ un tiers de femmes ou encore les nombreuses nominations lors des dernières élections locales et législatives.
A l’issu de ce bilan à mi-parcours, des experts internationaux vont appuyer le Gabon dans l’élaboration d’un nouveau Code de la Famille garant des droits des femmes, des jeunes filles et des orphelins en matières de violences.
Cependant, dépit de la ratification de multiples accords internationaux, tels que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (1979) ou encore la plateforme de Beijing (1995) pour n’en citer que deux, certaines insuffisances demeurent, notamment dans le domaine législatif où règne une dualité permanente entre droit moderne et droit coutumier.
Par ailleurs, avant de pouvoir dresser un bilan, les parties concernées devront s’atteler à la collecte de données qui font cruellement défaut pour avoir un état réel sur la condition des femmes au Gabon.