Dynamique unitaire toujours contre les mesures d’austérité prises par le gouvernement.

LIBREVILLE-GABON (medias241.com)-Engagée pour défendre les droits fondamentaux de tous les travailleurs gabonais affiliés à leur mouvement, la centrale syndicale Dynamique unitaire a tenu ce 2 Août 2018 à Libreville, une assemblée générale de prise de décisions contre les mesures d’austérité prises par le gouvernement de la République.

 

« Nous devons être capables de vaincre nos peurs. C’est un combat syndical. Nous sommes dans cette situation parce que nous ne pouvons plus payer nos dettes. Le pouvoir veut instrumentaliser certains d’entre nous en leur faisant croire que nous voulons leur enlever le pain à la bouche et d’autres diversions. Je peux vous dire que le gouvernement est en train de mettre ses stratégies, pour la conformité de la régularisation des dossiers des agents publics de l’intérieur du pays. C’est pourquoi, la rue doit être un lieu idéal, pour nous débarrasser de la peur. J’annonce que la grande marche est fixée, le 13 août prochain à Libreville, contre les mesures d’austérité, prises par le gouvernement», a déclaré le président de Dynamique unitaire (DU), Pr Jean Rémy Yama.

 

Après l’émargement des agents publics de l’Etat qui apparaissait en 2014 avec le texte instituant la PIP et la mise en place, le 25 Juillet 2015 d’un nouveau système de rémunération, DU s’interroge sur la énième fiche de présence que le ministère de la fonction publique imposera à partir de ce 1er Aout. Les fonctionnaires qui disent entrer en grève d’ici quelques jours font référence à la loi No : 8/91, du 26 Septembre 1991 portant statut général des fonctionnaires conformément dans son article 21 qui dispose que : «L’exercice des droits syndicaux qui comprend celui de grève, est reconnu aux fonctionnaires (…) consécutivement au décret no : 254/PR/MPRA/, du 1er Mars 1994 règlementant les conditions et les modalités de privation de la rémunération des personnels de l’Etat en cas d’inobservation de certaines obligations de service».

 

Pour eux, il n’est mentionné nulle part dans les textes nationaux que l’agent public qui est en grève ou non, doit émarger sur une fiche de présence, pour entrer en possession de son salaire. Mieux, le bureau évoque la ratification de la Convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) No 29 sur le travail forcé, du 28 Juin 1930, entrée en vigueur, le 1er Mai 1932 qui dit que : «Pour le travail forcé, il faut entendre tout travailleur imposé par l’Etat ou le particulier sur la menace d’une peine quelconque et pour lequel, le travailleur ne s’est pas offert de son plein gré». Là aussi, elle pense que la mesure du gouvernement gabonais est coercitive et répressive à leur égard.

 

«Pourquoi l’administration exige-il aux agents publics de l’Etat l’émargement d’une fiche de présence?» s’est interrogé Alain Djoua, un syndicaliste. Pour lui, «L’émargement est un moyen de coercition imposé à l’agent public de l’Etat, pour nier ses droits fondamentaux. L’Etat cherche à sanctionner les agents en grève, casser la grève de Dynamique unitaire, mettre les salaires sur bons de caisse et les suspendre, privatiser la fonction publique dans son ordonnance No 0013/PR, du 13 Juillet 2015 pourtant rendue caduque, le 8 Août 2016 par la Cour constitutionnelle (CC), précariser l’emploi de l’agent de l’Etat, justifier la baisse des salaires, de manière vicieuse et illégale».

 

«Si nous restons sans rien faire, pour nos frères et sœurs qui ont perdu leurs salaires, l’Etat nous privera de tous nos droits fondamentaux. C’est pourquoi, nous devons aller sur le terrain par l’épreuve de force», a-t-il poursuivi.

 

L’agent public qui revendique ses droits légaux dans les domaines tels que : les droits fondamentaux de l’homme et du travail, de libertés syndicales, du non respect des principes du dialogue social et en matière d’emploi, de discrimination du travailleur agent public de l’Etat, d’astreinte au travail forcé, de résurgence, de l’esclavage dans la fonction publique et de dictature de l’employeur sur le travailleur.

 

Pour les membres de Dynamique Unitaire, l’obtention du salaire ne dépend pas de la fiche d’émargement. Ils qualifient la démarche de l’Etat Gabonais «d’esclavagiste»

 

«Refusons l’esclavage et le travail forcé! Signer la fiche de présence revient à précariser notre emploi, à la fonction publique. Nous devons chercher à casser la baraque. Le gouvernement devrait reconnaitre que l’administration gabonaise reste locataire et chercher à sortir le pays de la crise, Nous devons être tolérants à l’égard de ceux qui nous soutiennent quelque soit ce que l’un d’entre eux a fait à la population gabonaise. Nous soutenons les hommes politiques de notre pays, nous ne devrions pas leur amener un comportement désastreux. Acceptons-les au cours de notre prochaine assemblée générale! Nous sommes tous des gabonais et nous luttons pour la libération du Gabon», a conclu le président de Dynamique unitaire (DU), Pr Jean Rémy Yama.

 

Conspué et humilié devant une foule compacte, l’ancien Vice Premier Ministre, Dr Bruno Ben Moubamba qui s’est vu mouillé par des jets d’eau lancés sur lui, a été éconduit comme un mal propre au delà de ladite assemblée générale de prise de décisions.

La centrale syndicale Dynamique unitaire (DU) s’exprimait en présence d’une vingtaine de syndicats qui lutte également contre ces mesures d’austérité, prises par le gouvernement de la République gabonaise.

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