Echec de la nouvelle mercuriale : quid de la responsabilité de la DGCCRF

Alors qu’elle était censée donner un nouveau souffle au panier de la ménagère, asphyxiée par l’inflation des prix de produits de première nécessité, la nouvelle mercuriale semble avoir été un projet mort-né. Les opérateurs économiques se sucrent sur le dos des consommateurs devant une Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) muette.

Alors que vont se refermer ce jeudi 13 avril, les travaux des assises sur la vie chère, il convient de s’interroger sur l’ensemble des mesures prises par les autorités pour palier cette difficulté. La dernière étant une nouvelle mercuriale de prix de produits de première nécessité entrée en vigueur depuis le 1er octobre 2022.

Viande, riz, poisson, lait… ce sont au total 48 produits inscrits dans cette mercuriale dont les prix avaient été bloqués pour soulager le panier de la ménagère. Après le lancement, plusieurs agents de la DGCCRF avaient investi les rues et les marchés à la chasse d’opérateurs économiques véreux et récalcitrants.

Une opération qui n’aura été que de courte durée. Il faut croire qu’il ne s’agissait qu’en réalité, d’une campagne de communication, sans réelle motivation, au regard de la recrudescence, ces derniers mois des spéculations des prix. Le prix de l’huile ou de la boîte sardine varie encore aujourd’hui d’un commerce à un autre.

Où sont les agents contrôleurs? La question se pose avec acuité à l’heure où, gouvernement, opérateurs économiques et consommateurs réfléchissent sur de nouveaux mécanismes pour réduire le coût de vie au Gabon.

Si le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre les recommandations qui seront issues des travaux des assises, il faut surtout l’implication de tous pour définitivement mettre un terme à ce phénomène. Le gouvernement pour veiller à l’application, les consommateurs pour dénoncer, et les opérateurs économiques pour respecter. La formule est sue de tous. Reste plus qu’à l’appliquer.

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