Le ministre de l’Education nationale Patrick Mouguiama Daouda a indiqué le 08 novembre 2020, que 300 établissements, répartis sur l’ensemble du territoire, sont en sursis. Les dossiers de ces établissements présentent plusieurs irrégularités au regard du décret 001583/PR/MINEDUC du 25 septembre 1985 fixant les conditions d’ouverture et de reconnaissance d’utilité publique des établissements d’enseignement privé. Ces 300 écoles ne prennent pas en compte les 52 établissements scolaires pré-primaires et primaires recensés à Libreville, Port-Gentil, Franceville et Moanda, dont la fermeture avait été décidée le 29 octobre 2020, par la Commission de l’enseignement privé laïc.
La décision de fermeture de ces établissements est intervenue suite à la réunion de la Commission de l’enseignement privé laïc qui s’est tenue du 14 au 15 octobre 2020, après plusieurs années d’interruption. « La commission pour l’enseignement privé laïc doit siéger chaque année pour examiner les dossiers des établissements. Ce sont des établissements qui souhaitent être ouverts, qui souhaitent être fondés, qui souhaitent avoir la reconnaissance d’utilité publique. Mais cette commission-là ne s’est pas tenue depuis une dizaine d’années. Et donc il y a des établissements qui se sont ouverts en dehors du cadre réglementaire », a indiqué le Pr Patrick Mouguiama Daouda.
Une action qui montre la volonté du ministre de l’Education nationale de mettre de l’ordre dans le secteur éducatif. « Je pense qu’il y a 300 établissements qui ont un sursis. Et puis il y a une quarantaine d’établissements qui ont été fermés. Me voyez-vous laisser ouvert un établissement qui ne l’est que de nom, où il n’y a pas de lieu d’aisance, où les salles de classe sont exiguës, où les conditions pédagogiques, notamment la qualification des enseignants, ne sont pas réunies. Une maison qui a été transformée rapidement en établissement ne peut pas tenir lieu d’établissement », a expliqué le ministre.
Pamphil EBO