FACEBOOK – MESSAGES HAINEUX : LES ANNONCEURS N’EN VEULENT PLUS ET BOYCOTTENT LE RESEAU SOCIAL

Suite aux nombreux messages haineux diffusés sur Facebook et au post controversé du président américain Donald Trump, déclarant, « les pillages seront immédiatement accueillis par des balles », plusieurs annonceurs ont décidé de priver Facebook de leurs dépenses publicitaires, tant que le réseau social ne prendra pas de mesures contre ces messages bellicistes.

Le 1er juillet 2020, est la date à laquelle les annonceurs comme The North Face, Upwork, Patagonia, Mozilla et le glacier Ben & Jerry’s arrêteront d’acheter des espaces publicitaires sur Facebook. « Nous demandons à Facebook de prendre des mesures claires et sans équivoque préconisées par le mouvement pour empêcher que la plateforme ne soit utilisée pour diffuser et amplifier le racisme et la haine », a déclaré Ben & Jerry’s dans un communiqué.

Les entreprises comptent ne plus faire de publicité sur le réseau social de Mark Zuckerberg, qui tire la majorité de ses revenus des annonceurs. Ils estiment que Facebook ne lutte pas assez efficacement contre les discours de haine et les « fake news » qui pullulent la plateforme. Le post controversé du président américain Donald Trump semble être la goutte de trop. Concernant les manifestations en soutien à George Floyd, un Afro-américain mort asphyxié par un policier blanc, il déclarait il y a quelques jours, « les pillages seront immédiatement accueillis par des balles ». Twitter avait immédiatement censuré le message alors que Facebook n’avait pas bougé le moindre doigt.

Notons que ce boycott provisoire ne devrait toutefois pas impacter les revenus de Facebook, d’après les spécialistes. Selon une étude de la Deutsche Bank, les annonces des petites et moyennes entreprises représentent 76 % des 70 milliards de dollars de revenus publicitaires annuels du géant américain. Des firmes moins puissantes qui ne peuvent se permettre de renoncer à leurs campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux. De plus, quelques grandes marques semblent tentées de rejoindre le mouvement. Des marques comme Unilever ou General Motors ont notamment exprimé leurs doutes quant à ce mouvement et sa capacité à obtenir des résultats.

Maxime OWONO

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