L’on assiste depuis plusieurs années déjà à la montée vertigineuse de plusieurs pages d’informations et divertissements sur les réseaux sociaux, avec une accointance particulière pour Facebook. Seulement force est de constater que les administrateurs de ces pages participent à la prolifération de fake News, créant la psychose dans l’opinion.
Au Gabon comme dans plusieurs autres pays, la création de blog sur les réseaux sociaux n’obéit à aucun contrôle des autorités. Chacun est libre dans notre écosystème numérique de créer une page et de lui attribuer un rôle ou une ligne éditoriale. Ce qui est le cas de plusieurs pages que nous nous abstiendrons de citer, mais dont les audiences grimpent à chaque nouvelle fake News publiée.
Ces pages dont les missions principales sont le divertissement, se transforment peu à peu en média, sauf que loin de l’étique et de la déontologie qu’impose le métier, leurs administrateurs publient à tout va des informations sans au préalable faire un travail de recherche, et de vérification.
Résultat des courses, ils relaient en longueur de journée de fausses informations. La dernière en date, l’histoire de la jeune Laïca Mounganga, âgée de 17 ans qui dans un récit fantastique digne d’un scénario hollywoodien racontait dans une vidéo, sa prétendue tentative d’assassinat, doublée d’un crime commis sur une femme et son enfant, à Nkoltang.
Lumière faite, il s’agissait en réalité d’un subterfuge mis en place par la jeune qui venait de passer un moment romantique avec son petit ami. L’information relayée à tout va sur la toile par ces pages a depuis été déconstruite grâce aux fins limiers de la direction générale de recherche.
Cet épisode devrait interpeller les autorités gabonaises sur la nécessité d’encadrer la création de blogs sur les réseaux sociaux, et la responsabilité pénale des administrateurs desdites pages. Si rien est fait, à terme ces pages pourraient se rendre responsable de bien pire.
