LIBREVILLE, GABON (medias241.com)- Ce dimanche 3 juin 2018, le Gabon a été à l’honneur aux commémorations marquant le 78ème anniversaire des batailles de la Somme, en Picardie. Conduite par l’ambassadeur du Gabon en France, Flavien Enongoué, la délégation gabonaise, forte d’une vingtaine de diplomates, comprenait également un petit-fils du capitaine N’tchoréré, Alfred N’tchoréré et sa famille, indique des sources locales.
Cette cérémonie a été marquée par trois principales articulations. À savoir, une homélie à l’Eglise Saint-Denis d’Airaines, un dépôt de gerbes de fleurs à la nécropole nationale où, reposent 3 210 soldats tombés durant les batailles de la Somme et une remise solennelle, notamment aux diplomates gabonais, de la médaille du 53ème régiment d’infanterie mixte colonial sénégalais (RIMCS), insigne qu’arboraient les soldats dudit régiment.
Ainsi qu’un dépôt des gerbes de fleurs au monument du soldat inconnu érigé en hommage aux 1 200 soldats tombés durant le siège d’Airaines, les 5, 6 et 7 juin 1940.
La séquence terminale de ces commémorations a été consacrée à l’hommage au Capitaine N’tchoréré. Quatre allocutions ont ponctué la cérémonie, notamment, celle du maire d’Airaines, qui a évoqué la bravoure exceptionnelle de l’officier franco-gabonais et l’impératif du devoir de mémoire.
Se sont ensuite relayés à la tribune, Anne Paquereau, qui a exprimé la fierté des étudiants de la 198èmepromotion (2014) de l’Institut des hautes études de la défense nationale, baptisée Capitaine N’tchoréré, et Patrick Mouguiama Daouda, qui a insisté sur la nécessité de la transmission des valeurs qu’incarnait le capitaine N’tchoréré, dont l’héroïsme, la loyauté et le patriotisme.
Le mot de fin est revenu à l’ambassadeur Flavien Enongoué, pour qui, « l’illustre disparu est le symbole de la profondeur de la relation historique et fraternelle entre la France et le Gabon, que ce type de commémoration contribue à raffermir ».
Pour mémoire, Charles N’tchoréré commandait la 7ème compagnie du 53ème RIMCS. Il est mort le 7 juin 1940, froidement abattu par un officier nazi, après avoir défendu héroïquement la ville d’Airaines trois jours durant.
Source : lenouveaugabon