GABON : ENVIRON 14 000 AGENTS FICTIFS PILLENT LES CAISSES DE L’ÉTAT

Le recensement biométrique des agents publics débuté le 30 août 2019, commence à éclaircir plusieurs zones d’ombre. Sur les 103 723 agents publics identifiés sur le Fichier unique de référence (FUR), 2 951 agents recensés présentent des dossiers incomplets ou litigieux. 11 638 agents ne se sont pas faits recenser. Ces agents fictifs, ont dilapidé les caisses de l’Etat sans vergogne.

Au préjudice du Trésor public, environ 14 000 agents fictifs ont attiré dans leurs poches personnelles environ 96 milliards de FCFA par an. C’est dire qu’à la Fonction publique, les fonctionnaires fictifs existent dans pratiquement tous les services publics. Ces 14 000 agents ont profité de l’installation d’un système de prédation des caisses de l’Etat.

La traque des fonctionnaires fantômes tire donc à sa fin. Le gouvernement va d’abord ordonner la suspension temporaire à titre conservatoire, de leurs rémunérations, avant de les éjecter de la Fonction publique.

Le conseil des ministres tenu ce 16 mars 2020, a globalement pris quatre mesures à leur encontre. Il y aura d’abord la publication dans le quotidien national l’Union et via le site internet du ministère de la Fonction publique, les noms, les matricules et le ministère de rattachement des agents non recensés.

Une commission ad hoc sera mise en place au sein du ministère de la Fonction publique, pour l’examen des situations des agents non recensés et des dossiers incomplets ou litigieux. La radiation des agents dont la situation n’aura pas été régularisée au terme de la période de régularisation fixée du 16 mars au 30 avril 2020, est l’ultime mesure.

Ce coup de balai dans le fichier de l’Etat était devenu nécessaire. En principe, 102 000 fonctionnaires coûtaient 700 milliards de FCFA par an à la Fonction publique gabonaise. Les agents qui seront rayés de la solde vont permettre à l’Etat gabonais d’économiser des milliards de francs CFA chaque année.

Pamphil EBO

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