Gabon Comédie Club: L’hôtel Onomo serait érigé sur le terrain de Maixent Accrombessie

Dans un scénario désormais bien rodé, le ministre du tourisme de la junte au pouvoir, accompagné de la presse, a visité l’hôtel Onomo de la sablière. Il a annoncé  que cet établissement financé par des fonds publics, était construit sur un terrain appartenant à la SCI Futur Management dont le gestionnaire n’est autre que Maixent Accrombessi, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo.

Le ministre, entouré de collaborateurs probablement au courant de cette « supercherie », a expliqué le contexte de la participation de l’État dans la construction de cet hôtel. Il a affirmé que l’hôtel, fruit d’un investissement public, est érigé sur un terrain privé. Ce qui induit des loyers depuis près de 10 ans. Loin de défendre ces pratiques bien connues, il pourrait être utile de se demander si les autorités ne gagneraient pas à mettre en lumière les erreurs commises dans ces acquisitions étonnantes, dont l’État semble être la victime ou le dindon de la farce.

Au Gabon, il est de notoriété publique que de nombreux édifices d’État sont construits sur des terrains opportunément privatisés quelques semaines avant le début des travaux. Faire semblant de le découvrir dix ans plus tard semble être plus une diversion qu’une réelle volonté de transparence.

Entre 2017 et 2019, les baux de l’État auraient été décuplés. En 2019, le ministre actuel de l’économie dénonçait l’augmentation absurde de ces contrats, soulignant que plusieurs administrations publiques avaient quitté des bâtiments appartenant à l’État sans charge locative pour s’installer dans des immeubles privés.

Par exemple, dans le quartier Batterie 4, l’État est locataire de la plupart des immeubles récemment construits. À qui appartiennent-ils? Avec quels fonds ont1ims été construit ? Autant de questions nécessitant des enquêtes sérieuses, loin du cirque médiatique.

Présenté comme un moteur économique, le tourisme gabonais peine à décoller malgré de bonnes intentions et un potentiel formidable. Espérons qu’après cette énième visite pour le moins distrayante, le ministère du tourisme dévoilera enfin sa feuille de route pour faire du Gabon la première destination touristique en Afrique centrale, de préférence avant août 2025.

Livraison
Urban FM