Gabon : de retour au PDG, Eyeghe Ndong assume et revendique son cheminement politique

Le dernier Premier ministre du Président Omar Bongo, qui avait claqué la porte du Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir pour rejoindre la coalition pour la nouvelle république (CNR) de Jean Ping, assume son retour au sein de la « maison du père ».

C’est devant une assistance rehaussée par les présences du Premier ministre Alain Claude Bilie-Nzé, de Michel Essonghé, le Haut commissaire Général, et de plusieurs ministres et cadres de la majorité que Jean Eyeghe Ndong a livré son propos.

Il est longuement revenu sur ses 7 ans au sein de l’opposition, notamment sur le dogme dans lequel certains leaders de l’opposition semblent enfermés à cause de ce qui se dit sur les réseaux sociaux. En juin 2021, lorsqu’il a été reçu en audience en tant qu’ancien Premier ministre par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, il a été pris en grippe par la presse d’opinion qui l’a accusé de trahison.

« Mes détracteurs adeptes des réseaux sociaux, tant au Gabon qu’à l’étranger, suite à l’entretien que j’ai eu le mercredi 9 juin 2021 avec le Président de la République Ali Bongo Ondimba, (…) ont vite fait de me traiter de tous les noms d’oiseaux, jusqu’à me qualifier de traître de l’opposition. Parce que selon eux, étant encarté dans l’opposition, je ne devais plus avoir de contact avec le chef de l’État, première institution du pays. »

Il s’agit d’un épisode nauséabond de la vie politique gabonaise qu’Eyeghe Ndong a tenu à dénoncer en rappelant que ceux qui l’avaient accusé de trahison après sa rencontre à la présidence sont les mêmes qui viennent de participer ou ont tenté de participer à la Concertation politique voulue par le même Président. Suite à cet épisode, il a quitté la CNR de Jean Ping et sa posture radicale le 11 août 2022.

Pour Eyeghe Ndong, son passage dans l’opposition lui a permis de constater les incohérences entre les postures politiques de certains leaders et les valeurs prônées en public. « J’ai toujours été transparent, par conséquent je ne me renie pas. Acteur politique, je le suis depuis que le président Omar Bongo Ondimba m’a mis le pied à l’étrier et j’avoue qu’adhérent de nombreux années durant au parti démocratique gabonais comme d’autres compatriotes d’ailleurs, j’ai pris ma part de responsabilité, peut-être en bien, peut-être en mal, chacun appréciera avec son propre regard. »

Fort de cette expérience, il estime que « La démocratie se vit sur la base des valeurs, ce sont des valeurs humaines, ce sont des valeurs de patriotisme, ce sont des valeurs de paix, ce sont des valeurs de justice, ce sont des valeurs de liberté », avant de poursuivre  « voilà que je prends ce jour précisément, la liberté, en votre présence, camarade Secrétaire Générale ( du PDG NDLR) de réintégrer librement la maison du père ».

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